Les paysans de Mfou et de Monatélé ont désormais des outils capables de leur fournir de manière instantanée les dernières nouvelles sur l’évolution des cours du cacao et du café pratiqués à travers les différentes places boursières mondiales. Ils pourront ainsi être à temps au parfum de la hausse ou de la décote survenue sur le marché. De même, ils ne devront plus se faire duper par des coxeurs véreux qui achètent à un coût dérisoire le fruit de leur labeur.
Ce projet initié par le ministère du Commerce en partenariat avec la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement (CNUCED) et le Fonds de développement des filières cacao café (FODECC), rentre dans le cadre du renforcement et de la modernisation du Système d’information des filières cacao et café du Cameroun (SIF). Il vise à doter cacaoculteurs et caféiculteurs d’un ensemble d’informations fiables de décision à toutes les étapes de la chaîne de valeur. De la recherche, à la production, en passant par la commercialisation interne et externe, la transformation, la consommation et la transformation de son produit, l’agriculteur de Mfou et de Monatélé devra dorénavant être mieux imprégné de tout le processus. Selon Michel Banimbek, coordonnateur dudit projet, «les prix étant désormais libéralisés, il fallait que le producteur dispose d’une information fiable lors de la transaction de sa marchandise avec l’acheteur.»
La diffusion régulière et gratuite des informations sur les prix pratiqués sur les marchés internationaux se fera par le truchement d’un ordinateur connecté à des périphériques et au réseau Internet installé dans chacun des points relais. Animé par un ou deux agents placés sous la supervision du délégué départemental du Commerce, chaque point-relais disposera d’une ligne téléphonique qui permettra le fonctionnement du fax.
Par ailleurs, ce système donne également la possibilité aux paysans d’avoir accès aux informations par Sms. Connectés à une unité centrale et de coordination basée à Douala, chaque point relais a pour missions dans son cahier de charges d’identifier acheteurs et vendeurs; de relever prix, quantités et qualités vendues; de recevoir et de transmettre aux opérateurs de leur zone respective des informations provenant de l’unité de gestion et de coordination. A terme, il est question pour les promoteurs d’installer à travers les différents bassins de production du cacao et du café, une trentaine de points-relais.
