La panne d’un moteur thermique crée d’énormes désagréments aux populations de la ville.
L’énergie électrique est devenue une denrée rare à kousseri. Depuis quelques jours, l’un des groupes thermiques qui alimentent cette ville et ses environs s’est endommagé. Il s’agit du plus puissant parmi les trois moteurs. Cet engin a pris feu le 21 septembre dernier et ne peut par conséquent être récupéré. Les deux petits moteurs thermiques qui restent alimentent juste l’hôpital, la prison, la préfecture, les maisons et services se trouvant sur ces axes. Concrètement, les trois quarts de la ville restent dans les ténèbres la nuit venue. Cet incident du moteur thermique cause d’énormes désagréments aux populations qui ont de la peine à s’adapter au nouveau mode de vie que cette situation entraîne dans leur vécu quotidien. Dans les rares moulins à écraser ouverts, de jour comme de nuit, de longues files de ménagères attendant impatiemment d’êtres servies. De nombreuses poissonneries sont en arrêt d’activité. Dans des pharmacies, les médicaments sont en péril. Certains cybercafés ont fermé boutique. Bref, la ville vit au ralenti. Les plus nantis s’alimentent à partir de leurs groupes électrogènes. Pour la plupart, on s’éclaire à la lampe à pétrole comme aux temps bien reculés.
Les responsables en charge de la distribution de l’énergie électrique à Kousseri affirment toutefois que la fin de ces désagréments est pour bientôt. Nos sources précisent qu’un groupe thermique est déjà en trouvé en vue de remédier à cette situation. Cet engin octroyé par la direction générale de la société en charge de l’énergie électrique devrait être réceptionné ce dimanche 3 octobre 2010 à Kousseri. Il est à remarquer que dans toute la région de l’Extrême-Nord, rien que la ville de Kousseri n’est pas alimentée à partir de l’énergie hydro électrique. Un projet visant à étendre le réseau électrique jusqu’à cette ville stratégique avait pourtant été mis sur les rails ; les poteaux électriques qui devaient partir de la ville de Mora à Kousseri se sont arrêtés à Waza depuis plus de dix ans et depuis lors, c’est le silence.
