Jeux du Commonwealth 2010. On y est. Quatre ans après Melbourne (Australie), les pays ayant en partage l’usage de la langue anglaise se retrouvent dès dimanche prochain à New Delhi en Inde. Fidèle à une tradition établie depuis 1998 à Kuala Lumpur en Malaisie, année de sa première participation à ces Jeux, le Cameroun admis au Commonwealth trois années plus tôt, honore ce rendez-vous. Le Cameroun participe, pour la quatrième fois d’affilée, à cette manifestation sportive qui se déroule tous les quatre ans. Evènement rassemblant les anciennes colonies britanniques, les Jeux du Commonwealth sont une compétition multisports où se rencontrent les meilleurs sportifs des nations membres du Commonwealth. La première édition eut lieu en 1930 sous le nom de Jeux de l'Empire Britannique. La compétition change de nom en 1954 et devient les Jeux de l'Empire Britannique et du Commonwealth puis Jeux du Commonwealth Britannique en 1970 pour enfin adopter le nom actuel en 1978 à Edmonton au Canada. L’édition 2010 est la dix-neuvième de l’ère moderne.

Ces Jeux ont connu une grande mutation dans le temps. S’ils parcourent le monde, ces jeux n’ont, hélas, pas encore rendu visite à l’Afrique. Une vingtaine de pays africains prennent pourtant part à cet évènement sportif. Le continent africain y aligne d’ailleurs ses meilleurs athlètes. Le Cameroun apporte sa touche à cette manifestation sportive. Pays bilingue, le Cameroun prit part en octobre 2009 au Liban aux Jeux de la Francophonie. Le pays symbolise à merveille le slogan du Commonwealth : « l’unité dans la diversité. » La Francophonie et le Commonwealth ne s’excluent pas. Au contraire, l’appartenance à ces deux espaces constitue une source inestimable de richesses. Le Cameroun partage son statut avec neuf autres pays dans le monde. Le Canada, Chypre, Dominique, le Ghana, l’île Maurice, le Mozambique, Sainte Lucie, les Seychelles, Vanuatu jouissent de ce privilège.

Le Cameroun qui s’affirme comme l’une des grandes nations de sport au monde, est régulier et présent à tous les rendez-vous. Au-delà de la simple participation, le pays souhaite engranger autant de médailles que possible. En 2006, il n’a ramené que trois médailles de Melbourne. Les responsables en charge des questions de sport ont fixé des objectifs aux athlètes et à leurs encadreurs. Ils ont mis des moyens conséquents à leur disposition pour la préparation et la participation. Sous l’encadrement du ministère des Sports et de l’Education physique, des stages bloqués ont été organisés à l’intention des sportifs. L’équipe camerounaise a également bénéficié d’une semaine d’acclimatation à New Delhi. Ce qui n’était presque jamais arrivé. Pour maximiser ses chances de médailles, le Cameroun alignera une vingtaine d’athlètes dans quatre disciplines (athlétisme, haltérophilie, lutte et boxe). Les ingrédients d’une participation honorable sont donc réunis. Du 3 au 14 octobre 2010, vivement que l’hymne national camerounais résonne pendant les cérémonies de remise des médailles. Vivement que le drapeau camerounais flotte haut dans les rues de New Delhi. Athlètes, encadreurs, allez donc vaincre !