Aujourd’hui, selon le représentant du programme ONU Habitat, la moitié de l'humanité réside dans les villes. Et les tendances montrent que ce chiffre passera à deux tiers d’ici deux générations. C'est pourquoi le thème choisi cette année, pour la célébration de la 24e édition de la Journée mondiale de l'habitat est « Mieux vivre dans la ville ». Une invitation des Nations unies à mieux penser les villes, avant de les construire, question de laisser à l’humanité un héritage plus digne. Parce qu’aujourd’hui déjà, c’est plus d’un milliard de personnes qui vivent dans les bidonvilles à travers le monde.
Selon Jean Paul Missi, Secrétaire général du ministère du Développement urbain et de l’Habitat (Minduh), « la proclamation de la Journée mondiale de l’Habitat vise à éveiller et soutenir notre attention sur la question cruciale des établissements humains et ensuite, susciter la réflexion et mobiliser les gouvernements, les collectivités locales, les opérateurs économiques et les populations elles-mêmes sur des préoccupations d’actualité. » Cela dit, quelle réflexion mener à ce sujet au Cameroun, dans un contexte caractérisé par une urbanisation accélérée, irréversible et qui rime pauvreté ?
Esquisse de réponse hier à l’Hôtel de ville, durant la brève cérémonie marquant la célébration de la Journée mondiale de l’Habitat. Le Secrétaire général du Minduh a expliqué qu’au Cameroun, plus de 12 millions de personnes, soit 57% de la population seront des citadins en 2015. Et que c’est incontestablement dans les villes qu’il faudra chercher les solutions pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Il souligne par ailleurs que « faire sortir nos villes de leur situation de crise constitue un préalable absolu à la croissance économique et au développement social du pays dans son ensemble ».
