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Dossier de la Rédaction

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La Cour pénale internationale tient un séminaire à Yaoundé

Les responsables tenter d'éclairer l'opinion sur le rôle de l'institution afin de lever certaines équivoques sur les enquêtes en cours

Thomas Lubanga Dylo, Germain Katanga, Joseph Kony, Jean-Pierre Bemba, Ahmad Muhammad Haroun, Omar el-Béchir. Outre le fait qu’ils soient tous Africains, quel peut bien être le lien entre ces hommes issus de pays différents ? La réponse est qu’ils ont tous fait l’objet d’un mandat d’arrêt international de la part de la Cour pénale internationale (CPI) et sont accusés soit de crimes contre l’humanité, soit de génocides ou de crimes de guerre. Même si on se souvient que le cas spécifique d’Omar El-Béchir, président du Soudan, a suscité toutes sortes de réactions sur le continent africain. Jean Ping, président de la Commission de l’Union africaine, avait estimé « que la justice internationale ne semble appliquer les règles de la lutte contre l’impunité qu’en Afrique, comme si rien ne se passait ailleurs, en Irak, à Gaza, en Colombie ou dans le Caucase ».

Depuis hier à Yaoundé, les responsables de la CPI ont donc l’occasion d’expliquer un peu plus leur rôle afin de lever certaines équivoques sur les enquêtes engagées. C’est à la faveur d’un séminaire régional de formation regroupant huit pays d’Afrique centrale francophone axé sur le thème « Regards croisés sur les enjeux et perspectives de la justice pénale internationale : la cour pénale internationale et les juridictions nationales ». Séminaire organisé par la CPI avec l’appui de l’Organisation internationale de la Francophonie, le ministère des Affaires étrangères français et le ministère de la Justice camerounais. Et ce, en présence de plusieurs membres du gouvernement et des autorités judiciaires dont le premier président de la Cour suprême, Alexis Dipanda Mouelle. L’objectif de ces sessions de formation prévues jusqu’à vendredi est de parvenir à une meilleure coopération entre les professionnels du droit des systèmes juridiques nationaux et la CPI. Ceci afin de renforcer la lutte contre l’impunité pour les crimes les plus graves qui touchent la communauté internationale.

La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour les représentants de la Cour pénale internationale d’annoncer l’ouverture d’enquêtes préliminaires, non seulement au Kenya et en Guinée, mais également en Afghanistan, en Colombie, en Géorgie et en Palestine. Car l’objectif est de suppléer les juridictions nationales quand elles n’en n’ont pas la capacité ou la volonté. A ce sujet, Maurice Kamto, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, a rappelé que la CPI était complémentaire des juridictions nationales. Pour sa part, Fatoumata Dembélé Diarra, premier vice-président de la CPI, tout en louant la ratification des textes créant la Cour, a invité le Cameroun à passer du statut de pays observateur à celui d’Etat partie. Car, comme elle l’a souligné, les juridictions nationales et la CPI ont le même objectif qui est de construire ensemble un système pour dissuader les potentiels criminels.


 

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