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Dossier de la Rédaction

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Les enseignants en fête

La 17è journée internationale consacrée aux maîtresr se célèbre ce mardi sous le thème « La reconstruction passe par les enseignants ». Occasion de « rendre un vibrant hommage à ceux à qui incombe la lourde et délicate mission d’éducation et de formation des ressources humaines ".

Un mois après la rentrée scolaire, voici à nouveau les enseignants sous les feux des projecteurs. La 17è journée internationale consacrée à ce corps de métier se célèbre ce mardi sous le thème « La reconstruction passe par les enseignants ». Occasion de « rendre un vibrant hommage à ceux à qui incombe la lourde et délicate mission d’éducation et de formation des ressources humaines », comme le dit si bien un communiqué du Secrétaire d’Etat à l’Education de base, parvenu à la rédaction de CT. C’est clair, la journée a été instituée en signe de reconnaissance à ce corps qui façonne les hommes et femmes qui font la société. Et nous ne saurions nous situer en marge de ce mouvement. Nul ne saurait en effet contester à l’enseignant la place centrale qu’il occupe.


Seulement, il faut bien le reconnaître : le métier n’est vraiment plus ce qu’il était il y a 17 ans. Et même plus loin encore. Tous les aînés vous diront toute la vénération qu’ils avaient pour leur maître. Dépositaire du savoir, substitut valable des parents restés à la maison. Bref, formateur de l’homme dans son intégralité. En 2010 malheureusement, le maître, le professeur n’exerce plus du tout la même magie sur ses élèves. Pourquoi ? Réponse facile : les temps changent.

D’accord, c’est une généralité. Mais il faut reconnaître qu’elle cache bien la réalité. Au Cameroun, le corps des enseignants ressemble à une population hétéroclite. Où l’on retrouve encore – heureusement - des individus arrivés par vocation et par amour de la profession. Mais aussi un nombre important d’autres qui n’avaient pas d’autre choix. Ou qui ont fait ce choix avec une idée précise derrière la tête : celle d’y trouver un refuge sécurisé, assurés de leur pitance quotidienne, quel que soit le rendement fourni. Comme on le sait, les Ecoles normales supérieures restent l’une des voies pour un emploi garanti dans la Fonction publique. Du coup, il est compréhensible que certains s’y aventurent sans avoir la fibre enseignante. Dieu merci, beaucoup finissent par s’adapter et même carrément à aimer cette profession.

En attendant l’invention d’un instrument de mesure de la vocation, seule la pratique quotidienne du métier nous sert d’indicateur. Où l’on distingue très vite les amoureux de la craie – qu’on dit de moins en moins nombreux – et les chasseurs de matricule. Ces derniers sont devenus enseignants par nécessité, pour leur survie. Et pour eux, qui paraissent bien plus nombreux que ne le reconnaissent les responsables d’écoles normales, l’essentiel est d’entrer et ressortir de l’ENS. Après, on ne peut jurer de rien. Surtout pas de leur conscience professionnelle. Pour ces enseignants par survie, le revenu offert par le fameux matricule s’avère vite insuffisant. Et les voilà qui multiplient les sources, sans forcément s’améliorer professionnellement. Résultat : course aux vacations, aux cours de répétition, aux détachements dans des administrations prétendument plus « juteuses »…

Qu’on se comprenne bien : l’enseignant lui aussi a le droit d’arrondir ses fins de mois comme tout le monde. Surtout lorsqu’il parle sans cesse de « salaire de misère » pour évoquer son traitement que d’autres lui envient pourtant. Mais que cela se fasse au détriment de l’élève, pose problème. La formation s’est-elle adaptée aux problèmes éthiques qui minent la société camerounaise ? On ne dirait pas, vu le comportement de certains enseignants, qu’on voit par exemple au bar en face du lycée, en compagnie de leurs élèves.

A la fin de cette autre journée de l’enseignant, on aura certainement entendu la même rengaine : il faut revaloriser le statut de l’enseignant. D’accord. Mais que tout le monde s’y mette. A commencer par les concernés eux-mêmes.



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