Géraldine T a arrêté de fabriquer le foléré- un jus de fruit naturel-. Pour cause, le sucre, principale ingrédient qu’elle utilise pour la fabrication de cette boisson est rare. « Aujourd’hui, le kilogramme de sucre en poudre coûte pratiquement 1000 FCFA quand on a la chance d’en trouver. Je préfère attendre que le marché soit réapprovisionné pour reprendre mon activité », explique-t-elle. L’attente ne risque pas d’être trop longue si on se fie aux informations officielles y relatives. Au ministère du Commerce (Mincommerce), on annonce une cargaison de 25.000 tonnes de sucre importé en provenance du Brésil dans les deux semaines à venir. « En attendant, le gouvernement a autorisé la société sucrière du Cameroun –Sosucam- à faire venir 8.000 tonnes de sucre de la République du Congo, en raison de la proximité avec le Cameroun», explique Valentin Mbarga Bihina, directeur du Commerce intérieur au Mincommerce. Ce sucre arrivera en deux chargements distincts. La première attendue cette semaine sera chargée de 3.500 tonnes.
Selon les propos recueillis auprès de certains grossistes et détaillants de la cité capitale, la pénurie dure depuis deux mois déjà. « Cela fait deux mois déjà que je n’ai pas vu le sucre en poudre », lance un commerçant du marché central de Yaoundé. « Que ce soit le sucre en poudre ou en morceau, local ou importé, il n’y en a plus sur le marché et nous attendons dans les tous prochains jours une cargaison », confie un autre grossiste. Plusieurs causes sont évoquées pour justifier la pénurie de sucre qui persiste dans le marché. Une production locale insuffisante, dont la plus grande partie est écoulée dans le marché noir. Le développement des industries satellites qui utilisent de plus en plus le sucre comme matière première à l’instar des confiseries, boulangeries, chocolateries, pâtisseries et autres. L a persistance des tendances spéculatives sur le marché.
