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Yaoundé : des boutiques démolies à Biyem-Assi

Les mises en demeure ont été servies aux occupants depuis deux semaines. Ce qui leur laissaie 48 h pour partir. « Certains locataires sont partis. D’autres non.

« Je n’étais pas là. Quelqu’un m’a signalé par téléphone qu’un engin est en train de détruire mon restaurant. Je suis arrivée lorsque tout était déjà à terre et mes effets emportés par des badauds ». Gisèle Nzouake Fandje, occupée à ramasser des briques de terre sur le site démoli par l’engin dit n’avoir rien récupéré de son établissement. « Il y avait un congélateur, un poste téléviseur, des assiettes, de marmites…J’ai tout perdu », énumère-t-elle. Autour d’elle, plusieurs personnes récupèrent les débris de tout genre. Quelques heures plus tôt, peu avant midi, un engin a rasé le site qui abritait une vingtaine d’établissements commerciaux. Les démolitions se sont déroulées en présence de Marcel Otele Manda, maire de Yaoundé IIIe, sous l’encadrement des éléments de la brigade de gendarmerie de Biyem-Assi.

Des commerçants indignés, estiment que le délai de sommation était trop court. «Le contrat de bail que nous avons signé avec la propriétaire prévoit un délai de sommation de six mois. Mais elle s’est présentée ici le 11 septembre avec un homme qu’elle présentait comme le procureur de la République. Elle nous a alors donné une semaine de préavis, comme quoi, si elle ne construit pas, la Communauté urbaine va l’exproprier », se plaint Gilles, locataire d’une boutique détruite.

Jointe par téléphone hier, Elise flore M., la propriétaire n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. Toutefois, selon l’adjudant chef major André Ngoumou Meto, commandant de la brigade de Biyem-Assi, les mises en demeure ont été servies aux occupants depuis deux semaines. Ce qui leur laissaie 48 h pour partir. « Certains locataires sont partis. D’autres non. Ce sont les derniers que nous avons ainsi déguerpis», déclare-t-il. Il ajoute que ces démolitions sont le dénouement d’une bataille engagée par la propriétaire depuis huit mois. « Cette dame veut construire un complexe hôtelier sur ce terrain. Elle est revenue au Cameroun après neuf ans passés aux Etats-Unis, pour constater que son demi-frère y a installé ces gens. C’est pourquoi elle leur a demandé de partir et a déjà reçu l’aval de la Communauté urbaine de Yaoundé pour viabiliser le site. Le permis de construire qu’elle a obtenu de la CUY n’a qu’une durée de deux mois », justifie-t-il.



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