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Dossier de la Rédaction

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Yaoundé, capitale africaine du travail décent

Le Premier ministre, chef du gouvernement, a ouvert hier le 2e colloque régional sur la question au palais des Congrès.


Pour la deuxième fois, l’Afrique organise une rencontre tripartite employeurs, travailleurs, gouvernement. Objectif, trouver ensemble des pistes de solutions pour offrir un cadre décent de travail pour les hommes et femmes du continent. Les travaux, organisés sous le thème « construire un socle de sécurité sociale avec le pacte mondial pour l’emploi », sont placés sous le patronage du président de la République. La cérémonie d’ouverture a eu lieu hier au palais des Congrès de Yaoundé, sous la présidence de Philemon Yang, Premier ministre, chef du gouvernement. En présence des membres du gouvernement et des délégations venues des quatre coins du continent et d’ailleurs.

La partie protocolaire a permis à certains orateurs de revenir sur le contexte de cette rencontre. Pour Wiseman Nkulhu, président de l’Organisation internationale des employeurs il s’agit d’un tremplin pour le renforcement des capacités des parties prenantes pour l’élaboration d’un standard de sécurité sociale. Une sécurité sociale qui selon Charles Dan, directeur Afrique de l’Organisation internationale du Travail (OIT), a tout lieu d’être, dans une Afrique où les femmes qui oeuvrent pour le développement portent encore leurs enfants sur le dos. Pourtant l’Afrique ne manque pas de potentiel et de ressort. En effet, le continent a enregistré un taux de croissance de 4,5% en 2010, avec une prévision de 5,5% en 2011. Sans compter que d’ici 2015, le taux de croissance de la population active en Afrique subsaharienne sera plus élevé que partout ailleurs dans le monde. D’où le combat pour une meilleure productivité. Et cela passe par une meilleure sécurité sociale avec un accès aux services essentiels (couverture sanitaire, scolaire, etc.) et le transfert à ceux qui en ont besoin. Car de l’avis de Charles Dan, « la sécurité sociale ne doit pas être considérée comme un coût, mais comme un investissement sur les ressources humaines ». Un investissement qui dépend plus de la volonté des politiques de protéger les plus vulnérables, que des revenus des pays. C’est ainsi par exemple qu’en Europe, 20 à 30% du PIB sont consacrés à la sécurité sociale, contre 4% en Afrique.

Pour Philemon Yang, cette rencontre internationale est le symbole de la quête d’une humanisation tangible du monde du travail. Il a donc souhaité que ces travaux aboutissent sur l’établissement d’un cadre minimum dont chaque pays devra s’inspirer pour mettre sur pied un système de sécurité sociale adapté à ses propres réalités.

Le colloque africain, organisé par l’OIT, en collaboration avec la Commission du travail et des affaires sociales de l’Union africaine, va s’articuler autour des tables-rondes, réunions de groupe et autres exposés. Il y sera notamment question du droit de la sécurité sociale et la pertinence des instruments de l’OIT, le défi de la couverture sociale en Afrique, etc. Les travaux s’achèvent demain.

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