Si un « calme relatif » prévaut dans la région du Sud-Ouest, aux dires du délégué général à la Sûreté nationale, il importe de rester vigilant. Martin Mbarga Nguele l’a rappelé vendredi dernier à Buea – où il se trouvait dans le cadre de sa tournée des services extérieurs de la Sûreté nationale. D’ailleurs, le Dgsn le reconnaît, une « légère recrudescence de la criminalité » sévit dans les centres urbains et leurs environs. En bonne place sur la liste des malfaisances dressée par le Dgsn, l’escroquerie via Internet. La criminalité à col blanc, la feymania, le chef de la police ne veut plus en entendre parler dans le Sud-Ouest. Même chose pour l’immigration clandestine, favorisée par la position de la région.

Justement, rappellera le Dgsn, sa proximité avec le grand centre urbain qu’est Douala, son ouverture sur la mer et sa situation frontalière font du Sud-Ouest « une zone de refuge pour les criminels traqués ailleurs ». Des malfrats qui donnent désormais dans la piraterie, les trafics de toutes sortes. D’où l’impérieuse nécessité, pour la police, de veiller au grain. Des résultats ont certes déjà été obtenus, mais ils ne sauraient constituer un « motif de léthargie ». Au contraire, les policiers doivent se déployer plus que par le passé dans le cadre de la protection des institutions, des personnes et des biens. La police doit aussi œuvrer davantage dans le domaine du renseignement prévisionnel, selon Martin Mbarga Nguele.

Sur un autre plan, le chef de corps a appelé les chefs d’unité à un encadrement efficace des troupes, agitant à la fois le bâton des sanctions et la carotte des récompenses. Le Dgsn s’est dit convaincu qu’avec peu, ses collaborateurs peuvent faire beaucoup. Mais leur action doit s’inscrire dans une synergie englobant les autorités administratives, les forces de défense et les populations. A Buea, où il a aussi fait le tour des services de police, le Dgsn est revenu sur la nécessité pour les policiers d’être respectueux des droits de l’Homme.

Après le chef-lieu du Sud-Ouest, Martin Mbarga Nguele s’est arrêté à l’école de police de Mutengene, dont il a visité des locaux.