Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Yaoundé dans l'étau de l'ébriété

De plus en plus nombreux dans la capitale, les débits de boisson ne respectent pas toujours les conditions de fonctionnement acceptéess au départ.

La stéréo à fond la caisse du matin au soir. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la majeure partie des bars de la capitale dicte leur loi. Au quartier Essos, comme dans d’autres zones d’ailleurs, c’est la foire aux débits de boissons. Des bars en veux-tu en voilà au minimum tous les 50 mètres, sur le tronçon allant du carrefour du lycée bilingue au carrefour hôtel du Plateau. Plus de 20 bars sont décomptés dans ce secteur. A la sous-préfecture de Yaoundé V dont dépend le quartier Essos, la recrudescence des bars entraîne la politique de « tolérance zéro ». Selon un des collaborateurs du sous-préfet, « quand des infractions sont observées, l’établissement est averti. S’il ne revient pas sur ses écarts, nous soumettons le problème à la préfecture pour une fermeture temporaire, et parfois définitive. »

A Yaoundé V, une à deux licences sont délivrées chaque mois. « C’est moins qu’avant, car nous faisons tout pour les limiter, même si dans la zone urbaine d’Essos et de Mvog-Ada, les demandes vont croissant », ajoute ce collaborateur du sous-préfet. La question des bars préoccupe à la préfecture et dans les sous-préfectures de la ville. A Yaoundé III, au quartier Efoulan, depuis le début de l’année en cours, les licences attribuées s’élèvent à ce jour à 138. A Yaoundé I, elles sont au nombre de 124. Et l’année n’est pas finie, sans compter que ces nouveaux bars viennent s’ajouter à la multitude d’établissements déjà ouverts, réglementaires ou clandestins. Une licence de bar n’étant pas cessible, certains bars fonctionnent dans l’illégalité, avec une licence louée ou cédée par un parent défunt, ou tout simplement sans licence. D’autres encore vont au-delà de leur capacité légale. Ainsi, des ventes à emporter se transforment en ventes à consommer sur place.

Au final, les débits de boissons poussent comme des champignons, le plus souvent sans respecter le décret de 1990 fixant leurs conditions et leurs modalités d’exploitation. Selon l’article 14 dudit décret, aucun débit de boissons ne peut être ouvert à moins de 200 mètres à vol d’oiseaux d’un hôpital ou encore d’un établissement d’enseignement. Dans les faits, c’est tout le contraire. La preuve, deux bars trônent à quelques pas du Collège de la Dignité à Essos, sur le même trottoir. Que dire de cette série de bars et de commerces en face de l’Ecole publique de Mvan ou de ce bar, proche voisin du lycée de Biyem-Assi ? Les exemples d’infraction sont légions. A croire que la leçon des 70 bars récemment scellés n’effrayent pas les plus téméraires.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière