Suite à un conseil de discipline présidé par le Sg de l’université vendredi, les étudiants concernés ont regagné leurs chambres.
« La grève n’est pas terminée, elle est juste ajournée », déclare Raoul Essako, étudiant en 4e année informatique à l’université de Yaoundé I. Du 6 au 8 octobre, en compagnie de Séverin Ewané, Donavan Mbougnia et Cyrille Sape, il a effectué un sit-in devant le rectorat de l’université. « Nous y étions afin de réclamer une attribution des chambres dans les mini-cités, comme le prévoit le règlement », confie le jeune homme rencontré dans les locaux de l’Association pour la défense des droits des étudiants camerounais (Addec).
Après le passage vendredi des quatre grévistes devant le conseil de discipline de l’UYI, ils ont été admis à regagner leurs chambres scellées de la cité universitaire, et des résolutions ont été prises. « Ils ont signé un engagement dans lequel ils reconnaissaient avoir violé la réglementation. Ils se sont engagés à payer les 8 mois d’arriérés et doivent libérer les chambres de la Cité U en novembre. Ils ont passé le délai d’occupation des chambres qui est de deux ans. Si nous pouvons leur trouver des chambres dans les mini-cités ce sera tant mieux, mais nous ne leur promettons rien », explique Bienvenu Nola, directeur du centres des œuvres universitaires (Dcou). Pourtant, c’est l’application de cette promesse qui mettra définitivement terme aux revendications des grévistes.
Mais l’histoire qui a abouti au sit-in remonte à 2008. « En septembre de cette année là, le propriétaire de notre mini-cité a saisi Bienvenu Nola, afin de l’informer des travaux de réfection qu’il voulait engager. Celui-ci a signé un communiqué dans lequel il demandait aux locataires de libérer les lieux. Il était d’ailleurs question que nous regagnions les chambres une fois les travaux terminés. Mais à notre grande surprise, les chambres étaient déjà occupées par d’autres étudiants », explique Raoul Essako.
Cyrille Sape renchérit : « Nous avons saisi la Dcou au courant de la même année pour lui exposer la situation. Puisqu’il était difficile pour lui de nous faire regagner notre ancienne mini-cité, il a décidé de nous reloger à la cité universitaire, dans des chambres communes », précise l’étudiant en 3e année informatique. Il indique qu’il était question de leur trouver des chambres dans d’autres mini-cités. Mais il y a un mois le recteur a décidé de les expulser des chambres qui ont été mises sous scellés. « Ils avaient des arriérés de loyer de 8 mois chacun. De plus, ils n’avaient pas rempli les fiches d’attribution des chambres », nous apprend le Pr. Nola.
