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Dossier de la Rédaction

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Sécuriser le cyber

Voici des chiffres préoccupants : vingt mille étrangers, selon les statistiques disponibles, sont victimes chaque année d’escroqueries par des Camerounais, à travers le réseau Internet. On cite le cas d’un opérateur économique américain qui s’est fait délester, de l’équivalent en dollars, de la somme de 35 millions de F Cfa, par de faux marchands camerounais de produits tropicaux.

Et voici un fait de nature à saper la fierté de tout patriote camerounais. On peut lire sur le site du département des affaires étrangères d’un pays ami la mise en garde suivante: «Depuis quelque temps, plusieurs cas d'actes de cybercriminalité perpétrés au préjudice des opérateurs économiques suisses par des entreprises fictives se réclamant du Cameroun, ont été portés à l'attention de cette Ambassade. L'ambassade de Suisse recommande à tous les opérateurs économiques suisses désireux de réaliser des affaires au Cameroun, d'en informer au préalable, la Mission diplomatique du Cameroun à Berne ou à Genève, et d'éviter avant cette démarche, toute transaction directe et formelle par le biais de l’Internet avec une entreprise camerounaise».

Qu’on se rassure ! Ce pays n’est pas le seul à avoir prévenu ses ressortissants contre les malfaiteurs camerounais opérant sur la toile.

Pourrait-on évaluer l’impact de cet état de fait sur l’économie nationale ? Ne serait qu’à travers le tort infligé aux vrais hommes d’affaires ainsi sevrés de potentiels partenaires dans ces pays, le mal est à prendre au sérieux. C’est une fois de plus, l’image du Cameroun, à peine remise de la feymania de nos internationaux de l’escroquerie, qui prend encore des coups, à cause de cette aventure maffieuse.

Ainsi, le crime par l’Internet a pris de telles proportions chez nous que le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele, l’a classé vendredi dernier à Mutenguene, dans le cadre de sa visite des services extérieurs de son institution, au nombre de méfaits à traquer avec détermination par les services de sécurité. Il en va de même à L’Université de Yaoundé II où des experts ont donné une conférence la semaine dernière sur le sujet.

Il est évident que la police camerounaise a besoin de s’ajuster en s’appropriant déjà les technologies de l’information et de la communication (Tic), pour combattre efficacement la cybercriminalité. D’autant qu’au plan juridique, l’on attend encore une législation spécifique pour faire face à ce fléau. C’est le lieu de souhaiter un aboutissement rapide du projet de loi dont on annonçait le chantier, il y a quelques mois, au ministère des Postes et télécommunications.

 

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