Organisée tout au long de la semaine écoulée, l’opération a permis de mettre la main sur des évadés de prison, des armes à feu, du chanvre indien entre autres.
Depuis mercredi dernier, certains quartiers de Yaoundé redécouvrent les rafles. Des patrouilles mixtes, gendarmerie et police, écument certains coins de la capitale, à bord de leurs véhicules, interpellant des individus au passage. Entre mercredi et vendredi, les quartiers Odza, Ahala, Mvog-Atangana Mballa et Efoulan ont été visités par les forces de maintien de l’ordre du département du Mfoundi. Selon Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi, plus de 500 personnes ont été interpellées. « Après le tri et les vérifications d’usage, on a démasqué des évadés de prison, des personnes recherchés pour avoir commis des infractions, mais aussi des repris de justice », souligne-t-il. Des biens volés et des armes utilisées dans certains forfaits ont également été retrouvés.
Mais on ne va pas en rester là. « Nous ne sommes jamais attendus, mais nous irons partout, parce que notre objectif est de traquer les bandits où qu’ils se trouvent. Donc les populations doivent s’habituer à ces opérations », assure le préfet. D’ailleurs, dans la nuit de lundi à mardi, c’est du côté de Tsinga que les patrouilles mixtes se sont déportées. Et comme ailleurs, on a procédé au toilettage des coins et recoins du quartier. On souvient d’ailleurs qu’à l’occasion des fêtes de fin d’année 2009 et de nouvel an 2010, des rafles avaient été organisées dans la capitale. C’est pourquoi Jean Claude Tsila en appelle à la collaboration des populations de Yaoundé qui doivent dénoncer toute présence suspecte dans les quartiers si on prend en compte le fait que les malfaiteurs ne vivent pas dans les arbres et évoluent toujours au sein d’une communauté, étant connus de tous. « Il ne doivent aucunement hésiter à nous faire part de leurs soupçons, car nous garderons secret leur dénonciation et n’organiserons pas de séances de confrontation avec les personnes interpellées », a assuré le préfet.
Pour ce qui est des plaintes qui se font toujours entendre en pareille situation, les organisateurs des rafles les trouvent négligeables et affirment que les forces de l’ordre sur le terrain n’entrent jamais dans un domicile au hasard. Et le préfet de poursuivre que seules les personnes qui ont des choses à se reprocher, redoutent une visite des hommes en tenue.
Redynamiser la routine
La mission première des autorités administratives st la sécurité des personnes et des biens. Et les opérations de rafles qui entrent en droite ligne de cette mission ont pour objectif de nettoyer les quartiers et les villes des personnes susceptibles de nuire à cette sécurité. Après une période morte, il était grand temps de renouer avec cette action salutaire. Surtout dans un contexte où l’insécurité, notamment dans les grandes métropoles ne cesse de croître. Toutefois, Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi, souligne que si tous les quartiers sont appelés à être passés au crible, il y a un ordre de priorité par rapport aux informations transmises lors des réunions de sécurité avec les forces de maintien de l’ordre.
D’ailleurs, aux dires du préfet, de nombreux citoyens témoignent déjà, par écrit, leur satisfaction quant au retour de cette action. Pour ces derniers, le retour des rafles rime avec sérénité et retour de la discipline, notamment pour de nombreux jeunes qui se laissaient déjà aller à toute sorte de débauche et autre vagabondage.
