Philippe Olivier a été reçu mardi au palais de l'Unité par le chef de l’Etat.
Le président de la République, Paul Biya a reçu en audience hier en fin de matinée le président du groupe énergétique français GDF Suez, Philippe Olivier. Arrivé au palais de l’Unité sur le coup de 11h45, le patron du 2e leader mondial de l’énergie au classement mondial des entreprises, a avec le chef de l’Etat un entretien de près d’une heure.
Au sortir de l’audience, M. Philippe Olivier a résumé pour la presse le contenu de l’échange qu’il venait d’avoir avec le président de la République. Il s’est agi essentiellement, de faire le point sur l’évolution du projet de développement d’un site d’exploitation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Cameroun, objet du partenariat stratégique signé en 2008 entre la Société nationale des Hydrocarbures (SNH) et GDF Suez. En rappel, GDF Suez projette de construire dans la région de Kribi une usine de GNL onshore, dont la production annuelle, estimée à 3,5 millions de tonnes de GNL, alimentera les marchés locaux et internationaux.
Le président de GDF Suez s’est déclaré très satisfait d’avoir eu l’occasion de s’entretenir avec le chef de l’Etat de cet important projet. «Ce que je retiens de cette audience», a déclaré Philippe Olivier, « c’est que le président a une très bonne connaissance du projet de gaz naturel liquéfié, et notamment qu’il nous apporte tout son soutien en vue de son aboutissement. Il connaît très bien le dossier et a vraiment une vue stratégique de cet investissement dans une usine de liquéfaction et un réseau de transport de gaz, qui constitue une industrie gazière susceptible de générer des emplois tout en développant des exportations vers les pays voisins voire les autres continents. »
M. Philippe Olivier a ensuite donné un aperçu plus détaillé du partenariat entre son groupe et le Cameroun représenté par la SNH. Il en ressort que GDF Suez a une très bonne coopération avec la Société nationale d’Hydrocarbures (SNH), avec qui le groupe a du reste signé il y a deux ans un mémorandum d’entente. Du côté de GDF Suez, on est satisfait de ce partenariat stratégique. Aujourd’hui, cette association en est arrivée à un stade où il faut établir un fondement plus concret pour aboutir à un accord cadre qui détermine les règles du jeu d’une relation de confiance entre les partenaires que sont le Cameroun et le groupe LNG.
S’agissant de ce qui va se faire maintenant sur le terrain, compte tenu de la conjoncture marquée par la crise financière, le président de GDF Suez s’est voulu rassurant, en rappelant que GDF Suez est un investisseur stratégique qui voit les choses à long terme, et qui dispose d’une capacité d’investissement de 10 milliards d’euros (environ 6560 milliards de F CFA) chaque année dans ses projets à travers le monde. S’agissant de l’étape à laquelle on est rendu, le groupe a reçu il y a quelques mois l’approbation pour acquérir un site à Mboro à Kribi, ce qui constitue une avancée très importante pour GDF Suez en termes de crédibilité du projet. En outre, une étude « pré-Feed » (avant projet) a été lancée à Londres, à laquelle travaille une équipe mixte GDF-SNH d’une centaine de personnes. Une fois qu’on sera parvenu à un accord cadre, probablement cette année, GDF Suez pourra commencer à négocier avec les intervenants en amont puis lancer une étude plus détaillée pouvant aboutir vers la fin de 2011. La décision finale d’investissement devrait intervenir en 2013, et cela prendra encore quatre ans pour que l’usine soit réalisée et que la première goutte de gaz naturel liquéfié puisse être exportée.
