L'homme des médias a entamé vendredi dernier une grève de la faim illimitée en prison pour protester contre ses "mauvaises conditions carcérales" et réclamer sa libération, a annoncé mardi auprès son épouse Afef Bennaceur.
Correspondant de la chaîne satellitaire "Al Hiwar Ettounsi" (Le dialogue tunisien) émettant à partir de Londres, M. Boukaddous, 40 ans, a été condamné en appel en juillet dernier à quatre ans de prison ferme pour "adhésion à une entente criminelle" et "diffusion d'informations susceptibles de porter atteinte aux personnes et aux biens". Hospitalisé pour des problèmes respiratoires, il n'a pas assisté au procès.
Le journaliste, relayé par nombre d'organisations non gouvernementales et de partis d'opposition, s'estime victime d'un procès "injuste" en raison de la couverture qu'il avait assurée des troubles sociaux qui avaient secoué la région minière de Gafsa, sud-ouest tunisien, sur fond de chômage, de cherté de la vie et de corruption.
Seul reporter présent sur les lieux, les images qu'il avait transmises sur les heurts entre manifestants et forces de l'ordre avaient été très médiatisées et reprises par les chaînes étrangères, notamment arabes.