Le Dgsn a poursuivi mercredi par le Nord-Ouest la visite de ses services extérieurs.
« Ceux d’entre vous qui ont fait de l’arnaque et de la mendicité sur la voie publique leur credo doivent se reconvertir sans délai. » Propos du délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn) tenus hier à Bamenda, dans le cadre de la poursuite de sa prise de contact avec les services extérieurs de la police. Martin Mbarga Nguele, qui s’exprimait ainsi lors de la prise d’armes organisée sur la place des fêtes de la ville, en était donc à son étape du Nord-Ouest. Dans cette région non plus, la police ne saurait rester passive, en raison de la recrudescence ou de l’émergence de nouvelles formes de banditisme que le Dgsn a soulignées : attaques à main armée, favorisées par la prolifération d’armes de fabrication artisanales, trafics d’enfants, d’organes humains, culture et consommation du cannabis…
Le secrétaire général de la Communauté urbaine de Bamenda, Victor Fomofet, apportera une illustration à ce tableau, rappelant que la cité a connu récemment deux braquages retentissants. L’un, commis à la Communauté urbaine même, a entraîné la mort d’un vigile. L’autre, perpétré en plein jour, s’est déroulé dans les locaux de l’opérateur de téléphonie mobile Orange. Il y a donc du travail. Et la tâche est rendue plus ardue par le fait que les moyens d’effectuer ce travail n’abondent pas.
Le Dgsn a dit être conscient de ces difficultés, appelant néanmoins ses collaborateurs à donner le meilleur d’eux-mêmes. « La discipline doit être l’élément fondateur de votre action », a déclaré le chef de corps, soulignant la nécessité pour les policiers d’observer au quotidien l’éthique et la déontologie. Martin Mbarga Nguele a également mis en garde contre « tout écart de conduite », avant de rappeler l’importance des relations avec les autorités administratives et judiciaires, ainsi qu’avec les autres forces de maintien de l’ordre. Les relations doivent aussi être bien soignées avec les populations – au service desquelles la police se tient –, qui, de leur côté, doivent collaborer. Certes, reconnaît le Dgsn, certains fonctionnaires de police peuvent avoir un comportement décourageant. Mais, rassure-t-il, « tout est mis en œuvre pour extirper les brebis galeuses » du corps de la police. Au final, l’orateur a appelé à une synergie. Que les différentes parties œuvrent main dans la main, « pour un changement de mentalités », pour une police plus professionnelle, plus efficace.
