Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

La classe politique en ordre de bataille pour la présidentielle de 2011

Ils ne connaissent ni le jour, ni l’heure, même s’ils connaissent déjà l’année. Alors, on attend en fourbissant ses armes, le moment opportun... Et, c’est là tout le dilemme en politique : démarrer tôt au risque de s’essouffler, ou laisser la scène aux autres, au risque de se faire oublier.

Voilà sans doute pourquoi le paysage politique camerounais ressemble actuellement à une eau dormante. Pas de grands meetings politiques, pas d’effervescence particulière ; seuls quelques éclats de voix dans certaines émissions radiophoniques. Dans cette apathie apparente, Elecam, l’organe en charge du processus électoral semble éprouver toutes les difficultés du monde pour rabattre les citoyens-électeurs vers les bureaux d’inscription. Mais méfiez-vous de l’eau dormante. Elle recèle souvent des surprises. En ouvrant l’œil et en tendant l’oreille, on se rend bien compte que les manœuvres d’avant-présidentielle ont déjà commencé. Des clans se forment et se reforment. Des haines cuites et recuites surgissent. Même des formations politiques que la dernière présidentielle semblait avoir atomisées sortent déjà des bois.

Ce n’est certainement pas un hasard si c’est à présent que le jeune Banda Kani se fait éjecter du Manidem, que Louis Tobie Mbida, le patron du Parti des démocrates camerounais décide de rentrer au pays après treize ans d’exil volontaire en France, que des voix discordantes se font entendre au SDF, que le Manidem, l’UPC et le PDS se regroupent dans une Convergence des forces démocratiques et progressistes, qu’un rassemblement pour la majorité présidentielle sorte des fonts baptismaux, que certaines fractions de l’UPC parlent de congrès unitaire, que le fameux Conseil des Camerounais de la Diaspora hausse le ton et invective le pouvoir. Cela veut tout simplement dire que les choses sérieuses vont bientôt commencer. D’ailleurs, le pays bruit déjà de rumeurs de toutes sortes.

C’est précisément le moment que le RDPC, le parti au pouvoir, en vieux renard de la politique, choisit pour sortir le grand jeu et de se lancer sur la scène politique qu’il n’a, en réalité, jamais quittée. On peut croire que si le Secrétaire général du comité central de ce parti, René Sadi, en prenant l’initiative le week-end dernier de se concerter avec les membres du bureau politique, le saint des saints, c’est bien pour asseoir définitivement une stratégie devant les conduire à la victoire l’année prochaine.

Car, le RDPC n’a jamais fait mystère de son désir de faire élire l’année prochaine son candidat naturel, Paul Biya. Que ce soit à Sangmélima en décembre 2009, à Mbouda en février, dans le Wouri en mars 2010, dans le Mfoundi en avril, et plus récemment avec les membres du comité central de son parti, Réné Sadi l’a proclamé haut et fort. Il ne faisait d’ailleurs que reprendre en écho les nombreux appels qui, depuis deux ans, viennent des quatre coins du pays appelant à la candidature de Paul Biya pour la présidentielle de 2011. Pour l’heure, le chef de l’Etat garde un silence très diplomatique sur cette affaire. Manifestement, cette attitude déroute certains. Si jamais il décide de briguer un nouveau mandat, il devra affronter bien de concurrents. C’est que, véritable clé de voûte du système politique camerounais, ce poste suscite des vocations et attise des convoitises. D’autres candidatures se sont déjà manifestées. Et c’est tant mieux pour notre démocratie. A en croire les politologues, le seul moyen de sauver la démocratie, c’est de s’en servir. Elle ne s’use que si l’on ne s’en sert pas.


 

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière