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Dossier de la Rédaction

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Des bus tout beaux, tout chauds à Yaoundé

Les nouvelles voitures de la compagnie « Le Bus » sont de véritables fournaises aux heures de pointe.

« Arrêt demandé ! » La demande a des accents comminatoires cependant. Aussi, après avoir favorablement accueilli la demande du voyageur à la chemisette de coton mouillée par la transpiration, le chauffeur a cédé à la colère. « N’importe quoi ! », a-t-il lâché avant de reprendre le trajet vers Mendong, interrompu à l’orée de Nsimeyong, mardi après-midi. Pour le chauffeur, quand on demande un arrêt à un endroit qui n’est pas prévu pour ce faire, il faut aller le faire à la porte : « Pour ne pas perdre du temps aux autres ». « On va bouger comment avec votre bus surchargé où on ne respire pas ?», rétorquent les autres passagers.

L’ambiance déjà tendue par l’absence d’aération va alors se réchauffer davantage. Pour un jeune passager : « Un de ces quatre matins, les gens vont briser les vitres ». Le vigile auquel il s’adresse le regarde, impassible. La veille, témoigne un autre voyageur, des jeunes gens quelque peu énervés ont tenté de forcer l’une des deux voies d’aération situées sur le toit. Elles fonctionnent pourtant avec une commande à distance que le chauffeur actionne. « Mais il semblait ne pas vouloir le faire », explique un témoin.

Assis au-dessous d’une série de trous qui semblent être prévus pour la climatisation, deux autres passagers, le visage luisant comme au hammam, ironisent : « C’est le chauffage. » L’ouverture rejette, en effet, de l’air… chaud. « Ce sont des bus hollandais qui sont utilisés pour y desservir les banlieues, là-bas c’est avec la clim. Ici, on est dans un pays chaud », commente un passager. Au dehors, le temps est couvert de nuages gris cendre et le soleil va se coucher.

Deux collégiens gigotent d’impatience. Le chauffeur rappelle à l’un d’eux, courbé par la pression vers le pare-brise à l’avant, de se tenir droit. Ils ont pourtant embarqué avec leurs camarades au troisième de la dizaine des arrêts que l’autobus devait effectuer entre l’ « Immeuble Rose » et le camp Sic de Mendong à Yaoundé. L’autobus était déjà plein. Peu avant 17h, lorsque la voiture arrivait au pied des « Trois statues », il y a cependant reçu de nouveaux clients. Fatigués par l’attente d’un taxi disposant de quelque place qui n’arrive pas.

Au « Rond-point Express », les voyageurs ont fait les trois quarts du tour de ce carrefour avant de dévaler la descente qui conduit à « Tam-Tam Weeek-End ». Un passager étonné par la manœuvre qui rallonge le chemin voulait rabrouer le chauffeur. Ses compagnons l’en ont dissuadé : « C’est pour éviter le carrefour des cacas devenu impraticable.» « En arrivant, je serai cuit », se lamente l’autre.


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