Cette attaque a visé le commissariat de Gamboru, qui avait déjà été détruit l'année dernière, lorsque des émeutes et la répression qui s'en est suivie avait fait quelque 700 morts.
La secte Boko Haram (nom qui signifie "l'éducation occidentale est sacrilège", en haoussa, la langue de la région) s'est fait connaître par une première vague d'attaques à la veille du Nouvel An en 2003. Ses membres sont passés dans la clandestinité après les émuetes de juillet 2009. La secte milite pour l'instauration d'une version plus stricte de la loi coranique, la charia, au Nigeria. En septembre, les Boko Haram ont attaqué la prison fédérale de Bauchi, permettant la libération de 750 détenus, dont nombre de membres de la secte qui sont depuis en fuite. Ils sont aussi soupçonnés dans une récente vague d'assassinats de personnes ayant témoigné contre des membres du groupe après les émeutes de 2009.