Une série d’activités organisée par l’agence des normes et de la qualité (Anor) a ponctué les manifestations jeudi à Yaoundé.

Il a failli passer inaperçu. Et pourtant, l’événement intervient à un moment clé. Celui où le Cameroun lutte pour le respect des normes. En effet, la 41e édition de la journée mondiale de la normalisation qui s’est célébrée jeudi, a donné l’occasion aux défenseurs des normes de mettre en avant l’importance de leur rôle dans la vie économique et sociale. Le thème de la journée, « Des normes pour un monde accessible à tous », se rapporte aux préoccupations internationales actuelles relatives à la protection de l’environnement. Une occasion de mettre en avant l’accessibilité des normes auprès des usagers, considérées outils indispensables pouvant répondre au problème de qualité des infrastructures et des aménagements de l’espace urbain au Cameroun.

La normalisation renvoie à un certain ordre dans ce qui est fait, un code de bonne pratique dans les usages et dans tous les domaines envisageables. Au moment où se célèbre cette 41e édition, l’Agence de la norme et de la qualité (Anor) est en pleine communication sur l’utilisation des normes dans le domaine de la construction et de l’aménagement du territoire. Ceci faisant suite à une série d’événements tristes qui sont venus remettre en cause la qualité des matériaux de construction. L’objectif est de communiquer sur les évolutions du système camerounais de normalisation et les résultats obtenus dans le cadre de la mise en œuvre de la politique y relative. Et aussi, informer et sensibiliser le public sur l’importance des normes dans l’amélioration de la qualité de vie et l’accès du plus grand nombre aux produits et services de bonne qualité.

« Comme innovation première pour cette édition, nous voulons toucher le grand public parce que la norme renvoie à la protection, la sécurité et la santé du consommateur. Nous voulons renforcer la prise en compte de la normalisation dans la politique et la stratégie de développement au Cameroun », explique Léopoldine Ossingane Mbida, chef de la cellule de promotion et d’assistance à la division de la normalisation et de la qualité au ministère de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique (Minimidt).

Aujourd’hui, le respect des normes au Cameroun rentre dans le cahier de charges de l’Anor qui se positionne comme gardien de la norme depuis sa mise sur pied. Le Cameroun compte actuellement 300 normes, parmi lesquelles certaines ont été rendues d’application obligatoire comme la toute dernière concernant le fer à béton et le ciment.