Le ministre de la Promotion de la femme et de la famille, Marie Thérèse Abena Ondoua, a exalté les efforts de la femme rurale vendredi dernier à Zoétélé.

Zoétélé, arrondissement du département du Dja et Lobo, dans la région du Sud, a abrité en fin de semaine dernière la célébration de la 15ème édition de la journée mondiale de la femme rurale au Cameroun. Les festivités de Zoétélé ont marqué le point culminant d’une semaine d’ activités menées autour du thème : « Femmes rurales, faisons prévaloir notre droit à l’éducation et celui de nos filles. »

L’objectif des manifestations a été, entre autres, d’améliorer la situation socio-économique de la femme rurale à travers l’accès aux services de base, l’éducation, la formation et la participation effective au développement rural.

L’activité économique dans le milieu rural au Cameroun étant dominée par l’agriculture, l’élevage et la pêche, la femme rurale qui représente 50,9% de la population de ce milieu, joue inlassablement un rôle important dans le développement de nos familles. « Nous devons exalter le rôle de la femme rurale dans la sécurité alimentaire du Cameroun » a relevé Marie Thérèse Abena Ondoua. Le MINPROFF, tout en félicitant, les femmes rurales camerounaises les a exhortées à plus de synergies vers une autonomisation.

Malgré le fait que 51,1% de pauvres soient de sexe féminin, il est important de relever que 91,3% des femmes rurales sont occupées par l’agriculture, et donc l’autosuffisance alimentaire, d’où l’assurance du MINPROFF quant aux talents qu’elles feront valoir au comice agro-pastoral d’Ebolowa. Les femmes sont garantes des identités ethniques, des savoirs traditionnels et des pratiques durables, elles élèvent les enfants, s’occupent d’autres membres de la famille, prennent en charge ceux qui n’en ont plus.

Marie Thérèse Abena Ondoua a remercié les différents partenaires impliqués dans l’organisation de la 15ème édition de la fête consacrée à la femme rurale, notamment les élites de l’arrondissement de Zoétélé, les médias, le MINADER, le MINRESI, l’UNIFEM, le MINEDUB, l’INS, le MINAS, le MINEPIA qui ont contribué à offrir aux organisations des femmes rurales de la région du Sud un matériel agricole composé de : 110 houes, 18 portes-tout, 40 brouettes, 160 machettes, 5 moulins multi-usages, 110 arrosoirs, 10 pulvérisateurs, 150 limes, 20 plantoirs , 20 pelles, 10 sacs d’engrais, 30 kg de semence maïs, 10 kg de semence de riz et 10 kg de semence de haricot.

Pauline Mengue Nkili, maire de Zoétélé, a relevé que ce geste de générosité des pouvoirs publics laisse entrevoir une éclosion la femme rurale. « Cette journée doit être un tremplin pour une prise une prise de conscience collective des problèmes de la femme qui est confrontée à la ruralité ». Pour leur porte-parole, Colette Odou’ou, la femme rurale est un agent de développement incontournable qui est soumise à des contraintes telles que la pénibilité des travaux, l’évacuation difficile et des pertes après récoltes, le fonctionnement archaïque des regroupements ruraux, l’instrumentalisation de certaines femmes rurales par les habitants de villes…. « Elle mérite plus d’attention » a-t-elle souligné.

Dans un poème, dame Mbie Meka, a placé la femme rurale au centre de gravité de toutes les synergies. « La femme rurale sera au rendez-vous de ce Cameroun émergent » a-t-elle déclaré.

Le MINPROFF était notamment accompagné du ministre délégué auprès du vice-premier ministre, ministre de l’Agriculture et du développement rural et de plusieurs responsables d’organisations internationales.