Depuis quelque tempd, ces tentes, dressées au bord de la route, éveillent la curiosité des riverains et des passants des alentours du Rond-point Express à Biyem-Assi et du Carrefour Nsam. Et avec raison, à cause des services qui sont proposés. C’est qu’il s’agit de véritables laboratoires, installés à l’air libre. Ici, on propose les tests de dépistage du VIH/sida, des hépatites virales A et B, du diabète, de l’hypertension artérielle, etc. Les vaccins contre les hépatites, la méningite et la typhoïde sont également disponibles.
Selon Paul Feujio, promoteur, cette campagne mobile de sensibilisation et d’éducation sur les maladies endémiques court depuis le début de l’année. « Nous avons d’abord commencé par des équipes mobile qui sillonnaient les quartiers, mais nous avons pensé que la stratégie avancée était plus porteuse. C’est pourquoi nous nous sommes finalement fixés dans ces deux quartiers », assure ce technicien de laboratoire. Paul Feujio qui a lancé cette activité dans le cadre de l’Association pour le développement sanitaire du Cameroun affirme que toutes les conditions sont respectées pour assurer la fiabilité des tests réalisés. D’autant qu’il travaille en partenariat technique avec le ministère de la Santé publique et le ministère de la Promotion de la femme et de la Famille. Mais à la délégation régionale de la Santé pour le Centre, on a semblé ignoré son existence et demandé du temps pour vérifier. Pourtant, le promoteur affirme : « Les vaccins et les réactifs que nous utilisons nous sont fournis pas certains hôpitaux de district, le Programme élargi de vaccination et le Centre pasteur du Cameroun ».
Visiblement, les populations adhèrent. Si certains s’arrêtent simplement pour s’informer, d’autres viennent soit pour le vaccin, soit pour des examens, soit pour retirer les résultats. L’électrophorèse de l’hémoglobine y coûte par exemple 4000 F et le dépistage des hépatites revient à 3000 F contre les 15 000 F exigées dans certaines formations sanitaires. D’après les tubes installés sur l’une des tables au carrefour Nsam, près de 7000, personnes sont déjà passées par là. Pour ce qui est de la prise en charge des personnes dépistées positives au cours de cette campagne, elles seraient dirigées vers des structures plus appropriées. Notamment le Centre hospitalier universitaire et l’Hôpital central et l’Hôpital général de Yaoundé.
