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Dossier de la Rédaction

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Le téléphone au volant

Dans le cadre de la sécurité routière, les autorités publiques mènent ou accélèrent depuis le début de l’année 2010 une série d’actions dont le principal objectif est la réduction du nombre d’accidents de la circulation. La croissance exponentielle des accidents de la route ayant entraîné cumulativement des centaines de morts, notamment sur l’axe lourd Yaoundé-Douala, ne pouvait laisser indifférent. Aux traditionnelles campagnes de sécurité routière menées à l’occasion des fêtes de Noël et de nouvel an, ou encore des rentrées et des vacances scolaires, les pouvoirs publics ont entrepris d’améliorer l’état de certains axes routiers. Il en est ainsi des travaux d’élargissement et de séparation en deux voies sur certains tronçons de l’axe lourd Yaoundé-Douala. Les audits sur les agences de transport interurbain prescrits par le chef du gouvernement au ministère des Transports s’inscrit aussi dans cette perspective de remise en ordre et de lutte contre l’anarchie dans le cadre de la sécurité routière.

Parmi les causes fréquentes des accidents mortels relevés dans les communiqués des autorités des transports figurent notamment l’excès de vitesse, la consommation de l’alcool, la fatigue ou la somnolence des conducteurs… L’avènement du téléphone portable a cependant ajouté une cause supplémentaire qui demeure pourtant superbement ignorée dans les campagnes de sécurité routière tout comme dans les auto-écoles. Il s’agit de l’usage du téléphone portable au volant. Si, à notre connaissance, aucune étude fiable n’a été menée jusqu’à présent sur l’usage du téléphone portable au volant dans notre pays, les témoignages des personnels des forces de l’ordre chargées de la circulation routière, notamment dans les principaux centre urbains comme Douala et Yaoundé, attestent une réalité : de nombreux accidents de la route et leurs conséquences dramatiques ont pour origine l’usage du téléphone portable au volant.

Cette pratique qui consiste à téléphoner, à répondre à un coup de fil, à envoyer un texto ou à répondre à un sms tout en conduisant un véhicule, a pour conséquence d’augmenter les risques d’accident. Selon une étude menée dans plusieurs pays membres de l’Union Européenne, le téléphone au volant entraîne « une moins bonne appréciation et perception des situations, une altération de l’attention allouée à la conduite et une augmentation du rythme cardiaque, traduisant une augmentation de la charge mentale liée à la difficulté de réaliser simultanément deux tâches. » Voilà pourquoi l’usage du téléphone au volant est purement et simplement interdit et passible de sanctions dans plusieurs pays, y compris des pays africains.

Le code de la route en vigueur dans la zone CEMAC proscrit l’usage du téléphone au volant, sous peine de sanctions graduées pouvant aller jusqu’au retrait du permis de conduire. Bien évidemment, il est valable au Cameroun. Cependant, observez les chauffeurs qui passent avec leurs automobiles sur nos routes urbaines ou interurbaines, vous n’aurez aucune difficulté à constater que bon nombre usent de leur téléphone, malgré tous les dangers courus, au vu et tous y compris des agents de la sécurité routière, sans encourir aucune observation ni encore moins une sanction.

Il ne serait sans doute pas de trop d’inclure le problème de l’usage du téléphone portable au volant parmi les éléments des campagnes de sécurités routière fréquemment organisées dans notre pays où, selon les opérateurs du secteur, environ huit millions de personnes possèdent un téléphone portable.

C’est le cas, sous d’autres cieux, dans de nombreux pays de l’Union Européenne ou aux Etats-Unis d’Amérique, où des études révèlent que l’usage du téléphone portable au volant, tenu en main ou avec un kit mains libres, est devenu la quatrième cause de mortalité sur la route. Il s’agit d’une source de distraction qui altère fortement la concentration en détournant l’attention du conducteur. Téléphoner au volant, affirme un slogan de l’observatoire interministériel sécurité routière en France, « c’est être ailleurs que sur la route. » Les chercheurs vont plus loin et posent davantage le problème du « téléphone en situation de conduite » et non seulement au volant, incluant ainsi les moto-cyclistes, les cyclistes voire les autres usagers de la route.

Autant que l’alcool, la vitesse, les défaillances techniques et bien d’autres causes des morts d’hommes sur nos routes, le problème du téléphone portable au volant mérite une attention particulière, au regard des campagnes de sensibilisation sur la sécurité routière ainsi que de la réglementation en vigueur.


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