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Dossier de la Rédaction

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Halte au vandalisme

Rares sont ceux qui ont suivi avant-hier le communiqué du ministre des Travaux publics invitant les populations riveraines de la route Yaoundé-pont d’Olama à dénoncer les actes d’incivisme et de vandalisme dont cette route récemment ouverte à la circulation est déjà l’objet.

Les usagers et les riverains de cette route, selon Messengue Avom, sont tous coupables. Si les usagers stationnent leurs véhicules et motocyclettes sur les îlots des carrefours ou déversent du carburant et des lubrifiants sur la route, les riverains font de la grillade sur les accotements, arrachent les dispositifs de sécurité ou encore creusent le corps de la chaussée pour récupérer des concassés. Toutes choses qui « affectent le fonctionnement normal de la route et contribuent à réduire sa durée de vie », explique le ministre des Travaux publics.


Voilà un phénomène bien camerounais, le vandalisme qui hélas prend de l’ampleur ces dernières années. En toute impunité. Tout se passe comme si les auteurs de ces actes étaient insaisissables. En tous cas, ils demeurent impunis. Et dire qu’il y a une loi qui réprime ces actes de banditisme : c’est la loi no 96/07 du 8 avril 1996 portant protection du patrimoine routier. Le cas de l’axe routier Yaoundé-pont d’Olama n’est pas un cas isolé. Loin s’en faut. Il est sans doute l’un des plus pathétiques : ce tronçon de route n’est même pas encore réceptionné.

Tel n’est pas le cas du fameux axe routier Bertoua - Garoua-Boulaï réceptionné le 17 juillet 2001 en grande pompe. Les travaux de cette route ont coûté 65 milliards de FCFA et ont été entièrement financés par le Fonds européen de développement dans le but de désenclaver la province de l’Est, le Tchad et la République centrafricaine. Moins de dix ans après sa réception, cette belle route n’est plus que l’ombre d’elle-même : panneaux de signalisation et indications de limitation de vitesse détruits, trottoirs transformés en séchoir à farine à café ou à linge. Et tout le monde sait à qui appartiennent ces séchoirs à ciel ouvert. Et tout le monde sait qui sont ceux qui arrachent, parfois au grand jour, les panneaux de signalisation. On sait même dans quelles maisons les trouver. Tout le monde, sauf l’administration qui se contente de « dénoncer avec la dernière énergie ces actes de vandalisme ».

Il est sans doute temps de passer aux sanctions. Dans cet ordre d’idées, le salut viendra peut-être des inspecteurs du patrimoine. En effet, une sorte de police spéciale des routes appelée inspecteurs du patrimoine est déjà en action. Ses membres ont prêté serment mardi 28 septembre dernier devant le président du tribunal de grande instance de Yaoundé, le magistrat Gilbert Schlick. Ces officiers de police judiciaire à compétence spéciale auront la tâche de traquer tous ceux qui détruisent, de quelque manière que ce soit, routes, ponts et autres ouvrages d’art. C’est peut-être la fin de l’impunité pour les vandales.


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