L’institution veut faire découvrir les opérateurs directs qui agissent sur le terrain.
L’association a ainsi fait de la formation à distance sa spécialisation avec la création de campus numériques. Au Cameroun, il en existe trois (Universités de Ngaoundéré, Yaoundé I et Yaoundé II), ainsi que le bureau Afrique centrale et des Grands Lacs. « Tout ce que nous faisons correspond à des besoins. C’est efficace et nous luttons contre la fuite des cerveaux », commente Bernard Cerquiglini. Si la structure est l’un des piliers de la Francophonie, il doit tout de même faire face à des difficultés. Notamment sur le plan financier puisque les responsables constatent une diminution du budget issu des dotations de certains pays membres, dont le Cameroun, en dépit de programmes et de projets toujours plus nombreux. « Nous allons donc nous tourner vers une campagne de levée de fonds auprès des organismes philanthropes puisque les points d’intervention ont été multipliés. Il faut interpeller les Etats bailleurs de fonds et élargir notre capacité à chercher des moyens », a conclu le recteur de l’AUF.
Ce jeudi, Clément Duhaime, administrateur de l’OIF, et Bernard Cerquiglini présentent également l’Initiative francophone de formation à distance des maîtres (IFADEM). Le projet intéresse énormément à Montreux puisque ce dispositif lancé en 2007 vise à améliorer les compétences professionnelles des instituteurs, qui, pour beaucoup, n’ont pas suivi de formation préalable. Le projet est en phase expérimentale dans quatre pays pour le moment : le Bénin, le Burundi, Haïti et Madagascar. En espérant l’étendre à d’autres pays du continent, si les moyens suivent, bien sûr.
En attendant l’ouverture du sommet proprement dit samedi, l’Association internationale des maires francophones tient son assemblée générale depuis hier. 400 élus locaux représentant 200 villes ou associations de villes participent en effet aux travaux qui s’achèvent ce jour avec la conférence de presse de Bertrand Delanoë, maire de Paris et président de l’AIMF. Il faut dire que c’est l’occasion pour l’association de gagner un peu plus de visibilité puisqu’ils sont peu nombreux à savoir que l’AIMF fait partie des opérateurs directs de la Francophonie. Au même titre que l'Université Senghor d'Alexandrie (Égypte), créée en 1989 par les chefs d'État et de gouvernement réunis au Sommet de Dakar. Elle a pour vocation le perfectionnement des cadres supérieurs des pays de la Francophonie dans l'administration et la gestion, la gestion de l'environnement, la nutrition et la santé, et la gestion du patrimoine culturel.
