« Monsieur le ministre, lorsqu’un opérateur économique veut exporter des produits dans la sous-région, il est tout de suite soupçonné de fraude. Quelles sont les mesures prises pour encourager les exportations ? Pour des raisons sociales, on facilite l’importation des produits alimentaires en baissant les taxes. Comment peut-on encourager la production locale avec cette politique improductive ? Quelles sont les mesures d’accompagnement pour le commerce transfrontalier ? Qu’est-ce qui est fait pour désenclaver Douala étant donné que les embouteillages grèvent les coûts de production ? Quid de l’inadéquation formation/emploi ? Ce sont-là autant de questions posées par les opérateurs économiques.
A toutes ces préoccupations, Louis Paul Motaze a essayé tant bien que mal d’apporter des réponses. Il explique notamment que le gouvernement travaille pour améliorer le climat des affaires. Certes, cela prend du temps, mais c’est un processus déjà enclenché. De même, rappelle le Minepat, des actions sont entreprises pour le lancement des grands projets tels que les barrages de Lom-Pangar et Memve’ele, le port en eaux profondes de Kribi, le deuxième pont sur le Wouri, les entrées Est et Ouest de Douala, l’autoroute Douala-Yaoundé, etc.
Ces projets devraient permettre, à terme, au gouvernement de résorber le déficit en infrastructures, énergie, formation, etc. Louis-Paul Motaze a réaffirmé aux opérateurs économiques la conviction du gouvernement selon laquelle la croissance ne peut être impulsée que par le secteur privé, et à ce titre, le gouvernement a adopté une politique qui se veut volontariste et qui permettra de mener à bien les grands projets annoncés par le chef de l’Etat. Le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle ainsi que certains partenaires tels que l’Agence française de développement (AFD) ont également pris part aux travaux qui ont eu pour cadre le siège du Groupement inter patronal du Cameroun.