Claude Foko, sans salaire et sans contrat depuis un an, ne vivrait que de charité.

Selon des informations de l’Agence France Presse, citant le syndicat CGT, un marin camerounais, Claude Foko, est abandonné à Brest (France) sans salaire et sans contrat de travail depuis un an, et ne survit que grâce à la générosité d’associations et de retraités, à bord d’un petit cargo délabré et bloqué à quai par les autorités.

« Le problème, ce n'est pas le bateau, c'est Claude Foko. Ce que nous voulons, c’est qu’il puisse rentrer chez lui avec son argent », a déclaré le porte-parole de la CGT des marins du Grand Ouest, Jean-Paul Hellequin, lors d’un point presse à bord du bateau lundi dernier. « J’ai des enfants qui sont morts parce qu’il n’y avait pas d’argent », a déclaré M. Foko, un chef mécanicien, en expliquant que ses jumeaux étaient décédés à la suite d'une fausse couche de son épouse. Selon lui, celle-ci est également sous la menace d'une expulsion de leur maison pour loyers impayés.

En treize mois, M. Foko a accumulé un arriéré de salaire de 9.906 euros (environ 6,5 millions F Cfa), selon lui. Le propriétaire du navire, un armateur également de nationalité camerounaise, résidant en Allemagne, ne lui verse que 70 euros (moins de 50 000F) par mois pour subvenir à ses besoins à ceux de sa femme et ses trois enfants restés au Cameroun, a-t-il affirmé.

D’après l’Afp, Claude Foko avait été embauché en 2009 au Cameroun et dépêché en France pour remettre en état le navire de 48 mètres de long, construit en 1964 et

acheté en 2007 par l'armateur alors qu'il était en panne à Brest. Mais le cargo, qui n’a ni pavillon ni immatriculation selon l’association brestoise Mor Glaz de défense de l'environnement maritime, qui soutient M. Foko, ne peut reprendre la mer sans une remise en état et l'autorisation du centre de sécurité des navires. La CGT des marins du Grand Ouest a demandé à l'Etat la saisie et la destruction du navire.

(Source, Afp).