Toutes élèves au collège Polyvalent, entre 6e et 3e, elles tombées jeudi les unes après les autres.

« Laissez-moi tranquille ! Ne me tapez plus ! Je veux aller au rassemblement au collège Protestant, ne me faites plus boire du sang ! » C’est en ces termes que s’est écriée la première victime du phénomène de transe qui a secoué hier matin le collège Polyvalent de Ngaoundéré, non loin du Nord-Cifan. Et puis, d’autres filles sont aussi tombées en transe, les unes après les autres. Selon des élèves ayant assisté à la scène, le nombre d’élèves tombés en transe serait de 17. Alors que le principal du collège, Amadou Labarang, parle de 14 élèves. La particularité de ce phénomène est que la totalité de victimes se trouve être, par hasard et curieusement, des jeunes filles. Selon les informations recueillies dans l’établissement, elles sont inscrites entre la 6e et 3e. Et c’est une fille de 5e qui a donné le ton. Les autres ont commencé alors à tomber les unes après les autres, comme dans une épidémie… Mettant ainsi tout le collège dans l’émoi et les élèves dans le désarroi. Au point que lors de notre passage dans l’établissement, la peur et la psychose étaient perceptibles sur les visages de tout le monde.

Le phénomène de transe n’est pas nouveau dans cet établissement privé qui en a connu d’autres par le passé. Mais d’une ampleur moindre que celui d’hier. D’autres établissements de la ville, publics ou privés, sont également en proie à ce curieux phénomène qui touche beaucoup plus les jeunes filles que les garçons. Pour l’heure, les victimes ont été conduites soit à l’hôpital, soit rentrées chez elles pour y subir les premiers soins. Pourtant, les autorités de la ville ont mis les bouchées doubles pour barrer la route au choléra dans les lycées, collèges et écoles, en prodiguant des conseils aux élèves et leurs enseignants, maintenant elles sont interpellées sur l’imprévisible phénomène de transe.