Le délégué départemental des Forêts et de la Faune vient de mettre des braconniers hors d’état de nuire .
La traque menée tambour battant par l’administration forestière vient à nouveau de faire des dégâts importants dans les rangs des trafiquants qui écument les forêts du département du Dja et Lobo où les forêts communautaires ont le vent en poupe. Du côté de Djoum, en pénétrant jusqu’à Alati par Mintom et le long d’Ayina, la rivière frontalière qui sépare le Cameroun du Gabon et du Congo, les éléments des eaux et forêts bien épaulés par la Gendarmerie ainsi que les autorités administratives et judiciaires locales, viennent de procéder à la destruction systématique de deux campements de chasse. Dans la panique, les trafiquants ont fondu dans la nature, abandonnant sur place le fruit impressionnant de leur basse besogne.L’encombrant butin qui comportait du gibier en espèces des classes A et B dont une demi tonne de viande d’éléphant, a été saisi puis immédiatement vendu aux enchères publiques. Ont été également saisis : cinq armes à feu dont une carabine 458, 20 balles, 82 cartouches deux zéro, douze pointes d’ivoire et deux queues d’éléphant. Les enquêtes se poursuivent pour l’identification des contrevenants- fuyards et qui courent toujours, probablement dans cette zone sous forte pression des activités interdites, où les chantiers d’or d’Alati et de Minkebe attirent toute sorte d’aventurier, et où les ressources de la faune et de la flore sont menacées.
Tout récemment, à Bengbis cette fois-ci, la répression en matière d’exploitation forestière illégale dans le domaine national, a abouti avec succès à la saisie d’environ 200 pièces de bois précieux, d’une scierie portative « Lucas Mill » et d’une tronçonneuse. Les délinquants ont été convoqués et la procédure suit son cours. Dans le vaste département de Dja et Lobo où, malgré les belles opportunités offertes par la foresterie communautaire qui se développe bien, la délinquance résiste et semble ne pas reculer. Ainsi qu’en témoigne trois faits d’actualité récente, à savoir : un trafiquant d’espèces fauniques neutralisé à Nkoldja par Meyomessala, deux autres de peaux fraiches de panthère sont aux arrêts à Sangmélima, alors qu’on reste sans suite de l’affaire des huit pointes d’ivoire qui a défrayé la chronique du côté d’Oveng fang, à la frontière avec le Gabon.
Selon le délégué départemental ,Solomon Nti Mefe, les opérations coups de poing que la Délégation des forêts et de la faune a enclenchées, ces derniers temps, constituent la première étape, dans la relance impulsée au sommet en matière de lutte contre le braconnage et le pillage des ressources forestières.
