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Dossier de la Rédaction

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Transport: l'indispensable régulation

Le Cameroun a mal à son secteur des transports publics. La récurrence des accidents de la circulation enregistrés ces derniers temps, aussi bien dans nos villes que sur les axes interurbains, illustre largement la gravité de cette préoccupation. Campagnes de prévention et de sécurité routière, sanctions de toutes sortes à l’encontre des responsables des accidents, les initiatives et les mesures les plus pertinentes ne se sont pas jusqu’ici traduites comme escompté par une réduction significative des conséquences, si tragiques au plan humain et si coûteuses au plan matériel. Le mal est devenu à ce point profond qu’il nécessite une thérapeutique de choc qui soit, en plus, appropriée à sa véritable nature.

Les mesures répressives comme les suspensions d’activité de transport ou les retraits de permis de conduire s’étant révélée inefficaces, il restait à attaquer le mal à la racine. C’est le sens de l’audit récemment prescrit par le Premier ministre, chef du gouvernement Philemon Yang au ministère des Transports. L’opération actuellement menée par ce ministère consiste en une descente dans toutes les entreprises de transport urbain et interurbain à travers le territoire national, en vue de vérifier qu’elles remplissent les conditions d’exercice de leurs activités. Il s’agit de vérifier l’agrément détenu par chaque transporteur et son type de licence, de contrôler les employeurs et l’état de leurs véhicules, mais aussi de s’assurer que les personnels employés sont immatriculés à la Caisse nationale de prévoyance sociale. Les vérifications recoupées jusqu’à la CNPS visent à débusquer les conducteurs employés dans des conditions douteuses.

L’initiative du gouvernement arrive à point nommé. En passant de la sorte au peigne fin l’environnement dans lequel s’exerce l’activité de transport urbain et interurbain au Cameroun, les pouvoirs publics s’assurent une reprise en main d’un secteur sensible qui n’aurait jamais dû échapper totalement à sa fonction régalienne de régulation. Répertorier les transporteurs urbains et interurbains, identifier les rôles des autres intervenants que sont les multiples syndicats de transports, les communautés urbaines et les municipalités pour ce qui est de la gestion des gares routières. Il était plus que temps que le ministère des Transports exerce son droit de regard sur les aspects déterminants d’un secteur où l’informel défie tout effort d’organisation.

C’est tout le monde qui gagne au change, si l’indispensable régulation parvient, au bout de l’audit commandé par le PM, à mettre de l’ordre dans la pétaudière qui n’a que trop duré dans le secteur du transport urbain et interurbain. Personne ne bénéficie durablement d’une anarchie dont les effets désastreux sont ressentis à tous les niveaux. Une pléthore d’opérateurs se livrent une concurrence féroce et très souvent déloyale dans le secteur des transports urbains et interurbains. La qualité des prestations est sacrifiée, et les populations transportées soumises à maintes vexations. A leur corps défendant, les voyageurs sont transportés dans des véhicules régulièrement en surcharge et trop souvent dans un état technique douteux, pilotés par des conducteurs tantôt incompétents, tantôt inconscients ou démotivés.

L’état des lieux en cours contribuera grandement à assainir l’activité de transport urbain et interurbain. A condition que les opérateurs ne remplissant pas les conditions minimales pour une prestation correcte seront exclus du secteur. A condition aussi que du côté des transporteurs, l’on comprenne l’avantage économique qu’il y a à grouper en entreprises plus viables.

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