L’artiste s’associe à Sos Villages d’Enfants Cameroun pour le lancement de la campagne contre le travail d’une tranche d’âges particulièrement fragiles.

Le choix porté sur Ndedi Eyango par l’Ong Sos Villages d’Enfants Cameroun pour cette campagne nationale n’est pas fortuit. Qui mieux qu’un ambassadeur de bonne volonté auprès des Nations Unies pour le bien-être des jeunes et des femmes peut parler de l’enfance exploitée ? Parce que c’est bien le thème de cette initiative qui a pour intitulé « Plaidoyer en faveur des enfants victimes du travail à abolir ». Une campagne dont le lancement officiel a eu lieu le 19 octobre, lors d’une conférence de presse à Douala.

Cette opération de sensibilisation s’appuie sur les chiffres publiés, il y a deux ans, par l’Institut National de la Statistique, qui avait recensé plus de 1,5 million d’enfants victimes du phénomène, et dont l’âge va de 5 à 17 ans. Premier indexé dans cette campagne, le monde rural, employeur à plus de 80%, dans des secteurs comme la pêche, la chasse, l’agriculture, la sylviculture. Autant de données que n’a pas manqué de souligner la directrice de Sos Villages d’Enfants Cameroun, Claude Alvine Mbappè, pour justifier l’ampleur de la tâche de son Ong, créée en 1990.

Tâche à laquelle Ndedi Eyango s’est dévoué par le biais de ce qu’il sait faire de mieux, la musique. Le public présent à la conférence de presse a ainsi découvert les images du vidéogramme du single de la campagne, «Une autre enfance est possible». La chanson a uni les voix d’une demi-douzaine d’enfants et d’artistes plus ou moins connus : Junior Eyango, Cylla Song’s, David Komé, Johnny Astro, Sodi. Morceau très en phase avec le style "soul botingo" de Prince Eyango.

La campagne « Plaidoyer en faveur des enfants victimes du travail à abolir » va plus loin. En préparation, un documentaire sur la situation des enfants travaillant dans les secteurs de la pêche, la chasse, l’agriculture, la sylviculture. Sans compter les tournées qui devraient couvrir l’ensemble du territoire national. Activités de terrain qui ne sont pas inconnues à Prince Eyango, déjà présent au Tchad avec l’Unicef pour la réinsertion sociale des enfants soldats, et à Maroua pour les opérations chirurgicales des femmes souffrant de fistules.