Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Bertoua pleure son patriarche Sabal Lecco

Le président du Conseil national de la communication a succombé samedi dernier à la maladie, à Yaoundé.


Sabal Lecco est mort. La nouvelle court à travers la capitale régionale de la région de l’Est, au rythme quelque peu indolent de la ville. Samedi dernier, alors que l’après-midi installait son cortège de réjouissances dans une ville plutôt paisible, Bertoua progressivement entrait en choc. Au téléphone arabe, la nouvelle du décès de celui qui est considéré ici comme un des patriarches de la ville et même de la région, injecte son venin d’amertume. Au quartier Mokolo, lieu de résidence du défunt, c’est avec une certaine incertitude que les habitants en parlent. Le fait est que l’homme qui s’en va y est une sorte de légende, un mythe, non seulement par son parcours administratif, mais aussi par ses rapports avec les populations, majoritairement képéré, son ethnie, et d’autres origines.

Au domicile de celui qui, au moment de son décès, était encore président du Conseil national de la communication, il n’y a pas grand-monde. Quelques membres de la famille, plutôt furtifs. L’épouse du « vieux » est à Yaoundé depuis environ un mois pour assister son compagnon de toujours. Seul son fils, Hervé et quelques neveux du défunt sont sur place, pour s’occuper de menus détails, avant de partir, eux aussi pour Yaoundé, pour les préparatifs des obsèques. Dans un coin, une gamine de 12 ans est inconsolable. C’est un des nombreux petits-enfants de Félix Sabal Lecco. Elle, comme beaucoup d’autres jeunes, ne mesureront peut-être jamais l’étendue de l’œuvre de l’ancien instituteur, devenu à la force de la volonté et de travail un des administrateurs de légende des années d’indépendance.

L’ancien préfet du département du Lom-et-Kadey, il y a 50 ans, préfet du Moungo, inspecteur fédéral d’administration du Littoral, ministre de la Justice, ambassadeur, etc., aura marqué de son empreinte indélébile l’évolution de son pays, depuis bien avant les années 60. Aujourd’hui, alors que le Cameroun fête les cinquantenaires de son indépendance et de sa réunification, la digne révérence du patriarche est perçue pour certains comme une sortie de scène au bon moment ; lorsque toute sa tâche est définitivement accomplie.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière