Cérémonie faste vendredi dernier à Bonabéri (Douala). Sous une pluie battante, le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique a inauguré le Centre d’incubation pilote (CIP), créé par la Chambre de commerce, de l’industrie, des mines et de l’artisanat (Ccima). Les ministres des Finances, Essimi Menye et des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Laurent Serge Etoundi Ngoa, le Sg de la région du Littoral, Maurice Tchoffo Saa, les opérateurs économiques, les hommes politiques et les chefs traditionnels ont pris part à la cérémonie.
Dans son propos de circonstance, Badel Ndanga Ndinga a félicité la Ccima pour la mise sur pied du CIP. « C’est un projet louable qui va en droite ligne de la politique des Grandes ambitions du président de la République, et qui permettra la création des emplois, la lutte contre le chômage et participera à la relance de la croissance économique », confie le Minmidt. Pour lui, cette initiative mérite d’être encouragée, et le gouvernement ne ménagera aucun effort pour améliorer l’environnement des affaires et œuvrer pour la croissance de l’économie, puisque le potentiel agricole offre une bonne base pour le développement du pays.
Et pour magnifier l’événement, le Minmidt remettra au président de la Ccima, Christophe Eken, la médaille de grand officier de l’Ordre national de la valeur pour ce projet qui aura nécessité près de deux ans de dur labeur et 2 milliards de Fcfa d’investissements. Christophe Eken, lui, explique qu’au cours des dernières décennies qui ont suivi l’indépendance du Cameroun, un faible accent a été mis sur le développement des cultures vivrières, au détriment des cultures de rente (cacao, café, banane, coton, etc.), ce qui a conduit à une très grande dépendance du Cameroun vis-à-vis de l’extérieur, en matières de produits alimentaires de première nécessité (riz, sucre, farine de blé, etc.).
Le Centre d’incubation pilote de la Ccima qui a démarré ses activités, en juillet dernier, a donc pour objectifs de valoriser les produits agricoles qui semblaient délaissés tels que le manioc, le macabo, le plantain, l’igname ; former les jeunes (20 jeunes tous les deux mois) en entreprenariat pour la transformation primaire des produits agricoles devant aboutir plus tard à la création des PMI/PME de fabrication des produits alimentaires ; favoriser la sédentarisation des jeunes dans les villages, réduisant ainsi le phénomène de l’exode rural ; lutter contre la pauvreté ; contribuer à l’autosuffisance alimentaire grâce à l’augmentation de l’offre des produits alimentaires pour satisfaire la demande intérieure et extérieure ; contribuer à l’amélioration de la balance des paiements par l’exportation des produits alimentaires finis…
