Le Secrétaire général de la Francophonie a été réélu samedi pour un troisième mandat de 4 ans.
C’est tout un symbole au moment où l’OIF fête son 40è anniversaire. Abdou Diouf avait pour mentor, Léopold Sédar Senghor, le père de la Francophonie lui-même. Et c’est comme un véritable héritier qu’il dirige depuis huit ans, l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie. L’ancien chef de l’Etat sénégalais sera encore là au cours des quatre prochaines années. Seul candidat en lice, M. Diouf a été réélu à l’unanimité par les chefs d’Etats samedi dernier, pour un troisième mandat de Secrétaire général.
L’élection du Secrétaire général était l’un des moments forts de ce 13è sommet de Montreux. Elle s’est finalement déroulée dans la tranquillité. Dès samedi matin, lors de la cérémonie d’ouverture, le président français avait rendu un vibrant hommage à celui qui préside aux destinées de l’OIF depuis le sommet de Beyrouth en 2002 : « Je veux remercier mon ami, le président Abdou Diouf de conduire avec talent et sagesse les destinées de notre organisation. Le France souhaite qu’il poursuive son action au cours des prochaines années, tant nous avons besoin de son autorité sur la scène mondiale. »
A 75 ans, Abdou Diouf va donc poursuivre le travail entamé il y a 8 ans. Et même plus tôt. Il y a quarante ans, dans l’ombre de Léopold Sédar Senghor, il avait contribué à jeter les bases de ce qu’est aujourd’hui l’OIF. L’homme au physique toujours impressionnant (1,98m), garde un visage d’une étonnante jeunesse. Et se dit prêt à continuer. Principal défi : faire face à ce que beaucoup considèrent comme le recul de la langue française, intensifier l’action sur le plan culturel et éducatif. Même s’il lui est parfois reproché d’en avoir fait une organisation plus politique que culturelle – ce qu’il réfute par ailleurs - le SG a œuvré à ce que la langue française soit associée à la promotion des valeurs de justice, démocratie, droits de l’homme, développement durable et diversité culturelle…
Après 19 ans de magistrature suprême au Sénégal, Abdou Diouf, battu à l’laction présidentielle de 2000, s’est presque naturellement retrouvé Secrétaire général de la Francophonie deux ans plus tard. Et depuis sa première élection en 2002, l’OIF est créditée de progrès notables dans son positionnement. Par exemple, elle est aujourd’hui un acteur de poids dans les relations internationales.
