En l’espace de deux semaines, les autorités équato-guinéennes ont expulsé, deux fois, des étrangers de leur pays, qu’elles conduisent à la frontière avec le Cameroun. C’est le 8 Octobre dernier que la première vague, à bord de trois véhicules , a été refoulée vers 19 heures à la frontière à Kyé-Ossi, sans aucun bagage. On croyait alors que la Guinée Equatoriale était en train de faire le ménage dans la maison, à la veille de sa fête nationale célébrée le 12 Octobre de chaque année. Hélas, non, puisque le phénomène s’est répété le vendredi 22 Octobre avec l’expulsion dans les mêmes conditions que la dernière fois, de 105 personnes dont 45 Camerounais, 31 Maliens, 5 burkinabè, 04 Nigérians, 2 Ghanéens, 1 Sénégalais, 2 Ivoiriens, 4 ressortissants de Guinée Conakry, 2 ressortissants de Congo Brazzaville et 9 apatrides.
Si beaucoup de gens s’accordent à dire que les personnes rapatriées sont en situation irrégulière, d’autres, par contre, croient que le fait que cette autre expulsion qui intervient à une semaine de la fin du mois, est une manière pour ces Equato-guinéens de geler le salaire de ces étrangers qui, pourtant, travaillent dans leurs différents chantiers. Réalité ou simple procès d’intention, difficile de savoir quand on sait que cet autre groupe vient s’ajouter à cette pléthore d’étrangers (Africains de l’Ouest pour la plupart) qu’on trouve à Kyé-Ossi et qui vivent dans l’oisiveté et la promiscuité.
A ce titre, Kyé-Ossi peut être considéré comme un dépotoir. La vigilance reste donc de mise pour nos autorités et nos forces de maintien de l’ordre, car, pour ceux de nos compatriotes qui se trouvent dans cette situation aujourd’hui, nombreux sont ceux qui n’ont ni argent, ni carte nationale d’identité pour leur permettre de se rendre dans leurs villages respectifs. Pour cela, ils sont animés par le désir de régler des comptes aux Equato-guinéens. Ce qui pourrait causer des problèmes diplomatiques entre nos deux pays.
Informé de cette situation, le Préfet du Département de la vallée du Ntem, François Franklin ETAPA, s’est rendu à Kyé-Ossi pour rencontrer ces expulsés. La salle du commissariat poste frontière de Kyé-Ossi a servi de cadre pour la séance de travail. Après plusieurs échanges, le premier geste de réconfort du Préfet aux victimes a été de leur offrir un sac de pain et des palettes d’eau. Les expulsés avaient déjà passé des heures sans manger ni boire de l’eau. Le Préfet leur a promis de rendre compte à lsa hiérarchie.
