Des sources concordantes, il s'agit d'un suicide.

Les populations du quartier Domayo étaient dans la stupéfaction ce dimanche 24 octobre 2010 quand elles ont découvert dans un puits à ciel ouvert, le corps sans vie d'un jeune homme d'une trentaine d'années. C'était précisément en face de l'immeuble abritant les services de la délégation régionale de la Jeunesse. Selon toute vraisemblance, la mort serait intervenue la veille, c'est-à-dire le samedi, 23 octobre. Les riverains déclarent que toute cette journée-là, ils ont vu traîner à côté de ce point d'eau, une paire de sandalettes et un pull-over. Personne n'a cherché à savoir à qui appartenaient ces objets; de même, personne n'a été tenté de s'en accaparer; encore que ces effets vestimentaires étaient suffisamment amortis.

Toute la journée de samedi, les populations se sont rendues au puits comme d'habitude afin de se procurer le précieux liquide, question de leur permettre d'accomplir leurs tâches ménagères. Le dimanche matin, c'est un garçon qui découvre l'horreur. Ayant lancé dans le puits son seau pour recueillir de l'eau, il constate que le récipient s'écrase plutôt sur un corps étranger. Il va essayer la même manœuvre plusieurs fois avant de chercher à savoir ce qui fait problème. C'est ainsi qu'il s'aperçoit qu'au fond du puits, se trouve un corps inerte. Un jeune homme dont le corps flotte sur l'eau. Ses cris de détresse alertent le voisinage. Puis, de bouche à oreille, c'est une marée humaine qui a investi les lieux de cette découverte macabre en moins d'une heure d'horloge.

Saisis, les sapeurs pompiers arrivent sur les lieux et retirent le corps flétri de cet inconnu qui avait pris soin de se déshabiller et de ne laisser sur ses habits, aucune pièce d'identité. Ce corps a immédiatement été déposé à la morgue de l'hôpital régional de Maroua en attendant que celui-ci soit reconnu par ses proches, faute de quoi, le moment venu, il sera remis aux services compétents pour inhumation comme il est de coutume en pareille circonstance.