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Dossier de la Rédaction

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La magie de la langue

Parla-t-on français au pied de la tour de Babel ? Assurément, non ! Le récit biblique, qui situe la différenciation des langues au temps de la construction de cet édifice par lequel les mortels voulurent se mesurer à Dieu, ne précise pas quels furent les dialectes nouveau-nés. Résultat d’une évolution linguistique plus récente, la langue de Molière a plutôt pris de l’envergure. Elle couvre aujourd’hui, pour utiliser une expression remontant au temps des conquêtes perses, « un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ».

Le sommet francophone, qui s’est achevé dimanche à Montreux, regroupait, en effet, pour une treizième fois, un empire linguistique planétaire, s’étalant du Canada au Vanuatu, de la Réunion à Haïti. Un ensemble de plus de deux cent millions d’âmes qui malgré toutes leurs différences, leur éloignement les uns des autres, peuvent directement communiquer par la magie de la langue. Une langue dont les pères fondateurs de la Francophonie, le Tunisien Habib Bourguiba et le Sénégalais Léopold Sédar Senghor, s’étaient servi comme arme de libération, sous la colonisation. Et plus tard, comme langue de pensée, de culture, d’émancipation et de modernisation de leur pays.

Dans la poursuite de ce noble idéal de développement, de rapprochement de cultures et de peuples, la Francophonie, fût-ce sous l’impulsion de la France, a su éviter l’écueil et la critique de demeurer un cocon néocolonial, pour tendre davantage vers ce qu’une romancière appelle, une « francophonie des peuples ». Celle où sont pris en compte, les besoins des populations, pourquoi pas, le quotidien de cette vieille paysanne du Cameroun profond qui, en français, propose son plantain à des passagers sur la route d’Ebolowa. Cette maman ordinaire, comme savent en produire nos campagnes, fut présentée à l’orée des années 1960, comme un modèle de réussite de l’école sous l’arbre. Et dont le souvenir revient au moment où la région du Sud se prépare à accueillir un comice agro-pastoral.

C’est pour cette francophonie plaçant l’Homme au cœur des préoccupations que milite le Cameroun, par la voix du président Paul Biya. Dans cette logique, il n’était pas par conséquent étonnant que le chef de l’Etat camerounais, dans son discours, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet de Montreux, soumette à la réflexion de ses pairs, les problèmes relatifs à la crise alimentaire et aux changements climatiques dont on sait qu’ils frappent le plus l’Afrique, en particulier le monde rural.

Dans cette francophonie au service de l’Homme, le Cameroun qui au sein de cette communauté, exerce avec le Canada, un bilinguisme français/anglais, a une expérience singulière à partager. Comme Afrique en miniature et terre de brassage des peuples, des civilisations et des religions. Un rôle que notre pays joue aussi bien au sein d’une organisation réunissant des pays d’expression anglaise dont il est membre, le Commonwealth. Dans une planète en pleine mondialisation, cette double culture constitue un atout majeur pour le Cameroun.

 

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