Au cours du sommet, la roumaine Liliana Lazar a été récompensée pour son roman « Terre des affranchis ». En marge de ses nombreux colloques, huis clos et rencontres formelles, le 13e Sommet de la Francophonie se sera démarqué par sa volonté de valoriser la culture. Le village de la Francophonie, installé au bord du Lac Leman, s’est ainsi voulu, pendant une semaine, le lieu de convergence des habitants de Montreux et des participants à la rencontre. Et ce, à travers des spectacles animés par plusieurs artistes de l’espace francophone, dont la camerounaise Kareyce Fotso, lauréate du Prix de la Francophonie 2009, finaliste du Prix Découvertes RFI 2009. Mais aussi la découverte de la culture vaudoise à travers ses soupes aux courges, son pain paysan et ses bières brassées artisanalement.

C’est dans cet espace également que les enfants de Montreux ont appris à découvrir la Francophonie grâce à des jeux éducatifs et des puzzles qui permettaient de reconstruire la carte des pays membres dans le monde. Un jeu pas si anodin que ça qui aura intéressé même les plus âgés. « Je savais avant ça que la Francophonie se limitait à quelques pays comme la France, la Belgique, le Canada et la Suisse bien sûr. Grâce à mon fils, j’ai découvert qu’il y en avait un paquet », avoue un parent. Parmi les évènements culturels qui ont marqué la rencontre de Montreux, il y a également eu le concert baptisé « 40 ans, 40 tubes », pour faire écho au 40e anniversaire de l’organisation. Ce grand spectacle s’est déroulé à l’auditorium Stravinski de Montreux et a permis à des artistes comme Sylvie Vartan, Alain Souchon ou Camélia-Jordan de revisiter la chanson francophone.

Mais le moment le plus attendu restera sans doute la remise du prix littéraire des cinq continents à la Roumaine Liliana Lazar pour son premier roman intitulé « Terres des affranchis ». Pour l’occasion, c’est le château de Chillon, haut lieu historique suisse, qui a abrité cette cérémonie très solennelle présidée par le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. Considéré par le jury comme un « un conte cruel, politique et métaphysique où, dans la lutte entre le bien et le mal, devant la brutalité des faits, il n'y a pas de rédemption », « Terre des affranchis » raconte l’histoire d’un meurtrier qui lutte contre ses penchants morbide en recopiant, dans la clandestinité, des manuscrits sur des Saints.

Créé par l'Organisation internationale de la Francophonie, le prix des cinq continents met en lumière chaque année des talents littéraires reflétant l'expression de la diversité culturelle et éditoriale en langue française sur les cinq continents. Il consacre un roman d'un écrivain témoignant d'une expérience culturelle spécifique, enrichissant l'expression de la langue française. Le prix est doté d'un montant de 10 000 euros et l'OIF assure la promotion du lauréat sur la scène littéraire internationale.