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Dossier de la Rédaction

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Formation: priorité à la qualité

Professionnalisation et employabilité apparaissent aujourd’hui comme les maîtres mots de l’enseignement supérieur au Cameroun.

Au lendemain de la réforme intervenue en 1993 et induisant la libéralisation de l’enseignement supérieur, les institutions privées ont connu un développement quasi exponentiel. La floraison de ces institutions a été favorisée par la longue crise économique qui a fortement incapacité l’Etat par rapport à son offre. Pour autant, l’Etat n’a pas abdiqué sa volonté de prise en main de l’enseignement supérieur. Par une réglementation rigoureuse, l’Etat a marqué sa volonté de contrôler et de réguler le développement de l’enseignement supérieur privé. Une application jusqu’ici assez souple de la réglementation montre à souhait que tout en restant maître du jeu, l’Etat prend en compte le fait que la forte demande de création d’institutions privées d’enseignement supérieur répond à une tout aussi forte demande sociale en matière de formation.

C’est dans ce registre qu’il convient d’inscrire la publication récente de la liste des institutions privées d’enseignement supérieur (IPES) autorisées à fonctionner au Cameroun durant l’année académique 2010/2011. Largement diffusé à travers les médias, le communiqué signé le 19 septembre dernier par le ministre de l’Enseignement supérieur est venu pour ainsi dire mettre les choses au clair. A la veille des rentrées, les promoteurs des IPES ont fait assaut d’inventivité et de communication publicitaire, pour aller à la conquête des nouveaux bacheliers qui se bousculent par milliers aux portes du supérieur. D’où les nombreuses annonces relatives à l’ouverture de nouvelles IPES ou filières préparant à des diplômes nationaux ou étrangers.

Dans son communiqué indiquant la liste des 97 IPES autorisées à fonctionner cette année, le ministre de l’Enseignement supérieur a non sans raison, appelé les parents et les étudiants «à faire preuve de discernement et de responsabilité en prenant la pleine mesure des risques qu’ils encourent en choisissant soit une institution non autorisée, soit une filière non agréée dans une institution autorisée». Il est à craindre en effet que les promoteurs d’IPES soient davantage motivés par des préoccupations mercantiles. Dans un contexte d’extrême rareté de l’emploi, le risque est grand de voir beaucoup d’IPES fonctionner, ainsi que l’ont analysé des chercheurs, comme de «simples lieux de fabrique de diplômés conjoncturels» au gré des attentes du marché du travail.

Il est sans doute louable de contribuer à faciliter l’insertion professionnelle des diplômés de l’enseignement supérieur. Pour autant, la qualité de la formation ne doit pas être sacrifiée, de même que la philosophie qui la sous-tend. L’enseignement supérieur public et privé ont partie liée, dans une nouvelle gouvernance universitaire dont la vision à long terme est «un enseignement supérieur moderne, professionnalisé, résolument ouvert sur la société et le monde, qui réponde à la double exigence de production des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être et de production de la ressource humaine quantitativement et qualitativement nécessaire à l’édification d’un Cameroun émergent».


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