Jacques Bimaï, président du conseil d’administration du Club des Amis d’Allemagne dresse ici un bilan d'un rendez-vous qui s'est achevé vendredi dernier.
La 1ère édition des Journées Germano-Camerounaises s’est achevée vendredi dernier avec la volonté des deux pays d’accroître leurs échanges commerciaux et les investissements directs allemands au Cameroun. Le groupe Afrika Verein a pris l’initiative de réaliser une étude visant à atteindre cet objectif. De même, ces journées devraient être pérennisées. Jacques Bimaï, président du conseil d’administration du Club des Amis d’Allemagne dresse ici un bilan des premières Journées Germano-Camerounaises.
« Les Allemands ont été très satisfaits »
Quel bilan peut-on tirer de la 1ère édition des Journées Germano-camerounaises ?
C’est la grande mobilisation des deux parties, le chef du gouvernement a été représenté par le ministre de l’Industrie, des Mines et du Développement technologique, on a eu la participation du ministre des Finances, de celui des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, du président du Gicam, celui de la Chambre de Commerce. Il y a aussi eu une forte délégation venue de l’Allemagne et bien sûr les opérateurs économiques camerounais, sans oublier les deux ambassadeurs, à savoir celui de l’Allemagne à Yaoundé et celui du Cameroun à Berlin. Les travaux ont permis de noter que la coopération entre nos deux pays se porte bien au niveau des Etats, et qu’il fallait booster les relations économiques. Cette mobilisation traduit le désir de se relancer après une période morose au niveau des investissements, les opérateurs économiques des deux pays veulent désormais se mobiliser pour accroître les investissements directs Allemands dans le pays. L’Allemagne n’avait pas abandonné ou oublié le Cameroun. Notre pays a traversé une crise économique pendant deux décennies. Mais les choses sont en train de bouger avec les grandes réformes engagées par le gouvernement, notamment pour l’assainissement du climat des affaires et la bonne gouvernance.
Mais concrètement, on n’a noté que la signature de la convention entre la DEG et Afriland First Bank. D’autres accords seraient-ils en vue ?
Il y a eu la déclaration de Douala, c’est le plus important. Dans cette dernière les différents partenaires s’engagent à tout faire pour augmenter les échanges commerciaux et les investissements directs allemands dans notre pays. Nous nous sommes aussi engagés à faire signer dans un bref délai, une convention fiscale entre le Cameroun et l’Allemagne. De même, chaque année l’on va se retrouver dans un pays. L’année prochaine ça sera en Allemagne fédérale, toujours pour les Journées Germano Camerounaises, avant le grand rendez-vous de Yaoundé dans deux ans au Palais des congrès.
Comment accroître ces investissements directs ?
Tout d’abord, le cadre est là. Je vous ai dit les efforts qui sont faits par le gouvernement camerounais pour améliorer le climat des affaires, et cette volonté politique de faire du Cameroun un pays émergent. De même le partenariat public privé avec le Club des Amis d’Allemagne qui est une association. Ce n’est qu’à travers un bon marketing qu’on va vendre notre pays. Si nous travaillons comme nous avons commencé, il y aura des fruits. Le business c’est la confiance, et celle-ci est en train de revenir. Il faut aussi souligner le bon travail effectué par les deux missions diplomatiques. On sent qu’il y a une convergence au niveau des actions. Les Allemands ont été très satisfaits de leur séjour ici. Au cours des débats, devant le ministre des Finances, j’étais agréablement surpris, quand le directeur général de « Transport Omega », Dieter Kern est intervenu pour dire à ses compatriotes tous les efforts qui sont faits au Cameroun pour lutter contre la corruption et améliorer le climat des affaires. C’était là un témoignage vivant. N’oubliez pas que l’Allemagne a annulé une dette de plus de 900 milliards de F au Cameroun et que c’est un partenaire intéressant sur le plan bilatéral. On sent qu’il y a quelque chose qui est en train de se passer.
