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Mbarga Nguele remobilise la police face à l'insécurité dans l'Extrême-Nord

Le délégué général à la sûreté nationale a pris la mesure des défis lundi à Maroua, en entamant sa tournée de prise de contact dans le Septentrion.



« La police travaille beaucoup ici. Avant, il y avait des jeunes qui se droguaient au vu et au su de tous au niveau du Centre artisanal. C’est fini. Mais les braquages de motos sont réguliers dans la ville. » Pour cet habitant de Maroua, cela ne fait l’ombre d’aucun doute : l’insécurité est une hydre tenace dans l’Extrême-Nord. Elle constitue un défi permanent, peut-être plus marqué dans l’arrière-région. « En raison de la porosité des frontières, nous avons souvent, parmi les coupeurs de route, des ressortissants de pays voisins », poursuit-il. Le challenge est donc grand pour les services de sécurité, notamment la police, dont le chef, le délégué général à la Sûreté nationale (Dgsn), était à Maroua hier.

Martin Mbarga Nguele, qui y lançait sa tournée de prise de contact dans le Septentrion, a appris qu’en outre, le travail de renseignement ne va pas de soi. Prenant la parole lors de la cérémonie de prise d’armes organisée à la place des fêtes, le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Maroua, Robert Bakary, a indiqué que les populations locales manifestent toujours des « formes de réticences à fournir des informations fiables à la police. » Il faut ajouter à cela les insuffisances enregistrées en matière d’hommes et de matériel roulant. Bref, la tâche n’est pas de tout repos.

Mais son ampleur ne saurait susciter découragement ou fatalisme. Martin Mbarga Nguele s’est dit conscient des difficultés. « Des solutions appropriées y seront apportées progressivement. Mais en attendant, organisez-vous avec les ressources disponibles », a dit le Dgsn. Cette organisation passe par une adaptation des méthodes de travail. Entre autres choses, le Dgsn a prescrit l’intensification du renseignement prévisionnel, invitant les populations, et tout particulièrement les chefs traditionnels, à apporter leur collaboration à la police. Cela dit, une fois le renseignement obtenu, les policiers doivent rapidement l’exploiter et le transmettre aux autorités administratives et à leur hiérarchie.

Autre instruction, mettre un accent particulier à la sécurisation des frontières. Afin de combattre l’immigration clandestine, la contrebande, les trafics divers, les infiltrations de toutes sortes et la circulation des armes à feu. Priorité aussi à la sécurisation des édifices publics.

Dans l’Extrême-Nord, la police doit enfin combattre les démons internes. Faire de la discipline un credo, travailler dans le strict respect des droits de l’Homme. « Halte à l’indiscipline, aux abus d’autorité, tracasseries, gardes à vue injustifiées », a martelé le Dgsn, en présence des autorités administratives, populations et élites, dont le ministre délégué au Minepat, Yaouba Abdoulaye. En tout cas, a prévenu le Dgsn, les bons éléments seront récompensés, et les mauvais sévèrement punis.


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