une cérémonie de prise d’armes mercredi au monument Leclerc-Eboué à Yaoundé a été le point d’orgue de la célébration de l’Appel du 18 juin 1940.18 juin 1940.

Dans la férocité de la deuxième guerre mondiale, un pays est à genoux face à un terrible adversaire. Très tôt on a cru que tout était accompli. Mais des tréfonds de l’honneur patriotique, une voix s’est élevée pour refuser de se soumettre au nom d’une « certaine idée de la France ». L’histoire a retenu que ce fut ce fameux Appel lancé par le général de Gaulle depuis Londres précisément sur les antennes de la BBC pour la France libre et une résistance sans concession. Ce moment historique est célébré aujourd’hui par la Fondation Charles de Gaulle dans les trois pays d’Afrique centrale considérés comme le berceau de cette France qui revendique sa liberté et rejette toute idée de soumission. Ils sont : le Congo Brazzaville, le Cameroun et le Tchad environ deux cents, les membres de la délégation de la Fondation qui sont venus à Yaoundé pour commémorer cet événement historique. Une délégation constituée de Français libres, d’anciens collaborateurs du général de Gaulle, de personnalités et d’élèves des établissements militaires français, accompagnée d’un détachement du Régiment de Marche du Tchad (RMT) avec son emblème et par la musique des troupes de marine. Ce fut un vibrant hommage à la France libre et aux combattants africains qui sur tous les fronts se sont sacrifiés et ont versé leur sang pour défendre et sauver les idéaux d’honneur et de la liberté.
A Yaoundé, la capitale, les manifestations de ces moments forts de notre histoire commune ont eu pour point d’orgue la cérémonie de prise d’armes au Monument Leclerc-Eboué sous la présidence du ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Laurent Esso, en compagnie de l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain. La manifestation s’est déroulée dans une ambiance militaire aux sons et couleurs des drapeaux et hymnes nationaux français et camerounais. Le Cameroun a marqué sa présence lors de cette cérémonie par la présence des hauts gradés de l’armée nationale sous la houlette du ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Edgard Alain Mebe Ngo’o et du secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie, Jean-Baptiste Bokam. La cérémonie proprement dite s’est articulée en deux temps dans le strict ordonnancement de la discipline militaire. Tout d’abord la levée simultanée des drapeaux bleu, blanc, rouge et vert, rouge, jaune frappé d’une étoile d’or sur la bande rouge. Puis exécution des hymnes nationaux des deux pays par la fanfare de l’armée de terre. Le cérémonial va se poursuivre par le mot d’ordre du général Cuche, président de la Fondation Maréchal Leclerc qui va situer l’importance fondamentale de l’Appel du 18 juin 1940 dans la naissance, la consolidation et le pérennisation de l’amitié franco-camerounaise, au son des musiques militaires. La note majeure de la cérémonie sera le dépôt d’une gerbe de fleurs au pied du monument Leclerc-Eboué par deux anciens combattants français sous les regards attendris du ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, Laurent Esso et de l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Grain et de l’ensemble de l’assistance dans une formidable ambiance de célébration des liens singuliers d’amitié entre deux peules qui côte à côte se sont battus contre la tynannie et pour la liberté.
Un vin d’honneur à l’Hôtel Hilton offert par la partie camerounaise a clôturé la cérémonie officielle du jour. Dans la soirée d’hier à partir de 18 h 30, la résidence de l’ambassadeur de France a servi de cadre à une réception très courue. Dans une ambiance conviviale, les membres de la délégation de la Fondation Charles de Gaulle et les nombreuses personnalités invitées au premier rang desquelles le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence, Laurent Esso, ont partagé le verre de l’amitié tout en visitant l’exposition « De Gaulle et l’Afrique ».