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Côte d'Ivoire: Parole aux urnes

5,7 millions d’électeurs vont départager dimanche14 candidats dans le cadre d’une élection à la magistrature suprême inédite.

La Côte d’Ivoire retient son souffle. La communauté internationale aussi. Le pays de Félix Houphouët-Boigny a rendez-vous avec l’histoire dimanche, 31 octobre 2010. L’élection présidentielle, reportée à six reprises depuis la fin du mandat du président sortant Laurent Gbagbo en 2005, va enfin se tenir, pour clore, on l’espère, la crise politico-militaire née du putsch manqué de septembre 2002, qui a coupé le pays en un Sud loyaliste et un Nord occupé par l'ex-rébellion des Forces nouvelles.

Tous les indices sont là pour indiquer que cette fois est bien la bonne. En tout cas, aucun des leaders politiques ne veut porter la lourde responsabilité d’un nouveau report, tant les attentes des populations sont grandes. Les observateurs de l’Union européenne, de l’Union africaine, de la CDEAO, de la société civile, se déploient sur toute l’étendue du territoire. Hier au Quartier général de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU, Youn-Jin Choi, s'est engagé à "sauvegarder le verdict des urnes" à l'issue de la présidentielle "historique" de dimanche. "Il ne fait aucun doute que toutes les parties et tous les candidats vont accepter le résultat proclamé et certifié", a affirmé M. Choi lors d'une déclaration devant la presse à Abidjan. "Pour ma part, je prendrai toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder le verdict des urnes, conformément au mandat de certification que m'a confié le Conseil de sécurité", a-t-il promis.

Bataille finale

A 48 heures de l’échéance tant attendue, les 14 candidats en lice jettent leurs dernières forces dans la bataille. Ouverte le 15 octobre dernier, la campagne électorale s’achève ce vendredi à minuit. La journée a été déclarée fériée pour permettre aux retardataires d’aller retirer leur carte d’électeur et leur carte nationale d’identité. Ce 29 octobre sera aussi marqué par les derniers meetings des prétendants à la magistrature suprême. Les trois principaux favoris, qui ne se sont jamais affrontés en pareille circonstance, vont descendre à nouveau dans l’arène.

Le candidat du Front populaire ivoirien (FPI) et de La majorité présidentielle, Laurent Gbagbo, tentera de convaincre les indécis cet après-midi au stade Félix Houphouët-Boigny à Abidjan où se tient son meeting de clôture de campagne. L’ambiance promet d’être électrique. Son directeur national de campagne, Issa Malick Coulibaly, dont l’hélicoptère a été victime d’un tir à Korhogo avant-hier, dénonce la violation du Code de bonne conduite et souhaite une élection apaisée. Le deuxième gros calibre, l’ancien président Henri Konan Bédié, qui se présente sous la bannière du PDCI-RDA (Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain), est annoncé cette matinée à Grand Lahou, à 180 km d’Abidjan sur la côtière, à en croire Alphonse Djédjé Mady, son directeur national de campagne que nous avons joint hier au téléphone. Quant au troisième poids lourd, l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, porte flambeau du Rassemblement des Républicains (RDR), son entourage fait savoir qu’une grande parade en guise de bouquet final se déroulera à travers les artères d’Abidjan cet après-midi. Les autres candidats considérés soit comme des seconds couteaux, soit comme des outsiders, donneront également leurs dernières consignes de vote. Ils ne sont point à négliger car dans leurs fiefs, leurs supporters vont contribuer à réduire l’influence des favoris, note un responsable de la Commission électorale indépendante (CEI), sous couvert d’anonymat.

Dimanche, les bureaux de vote ouvriront à 7h et fermeront à 17h. Dès la clôture, le dépouillement commencera, devant tout le monde. A la fin, les responsables des bureaux de vote et les représentants des candidats devront signer le procès verbal contenant les résultats. Puis, les bulletins de vote seront transmis à la CEI locale. Selon la loi, le président de la CEI, Youssouf Bakayoko, dispose d’un maximum de trois jours après la fin du vote pour proclamer les résultats provisoires. Il reviendra ensuite au Conseil constitutionnel de les confirmer. Si aucun candidat n’obtient plus de 50% de suffrages valablement exprimés pour être proclamés élu dès le premier tour, un second tour s’imposera le 28 novembre 2010, d’après Bamba Yacouba, porte-parole de la CEI.

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