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Dossier de la Rédaction

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Langage de vérité

Nommé récemment à la tête de la police nationale, Martin Mbarga Nguele a, comme il se devait, pris son bâton de pèlerin pour aller au contact du terrain. Afin de cerner de près une réalité qui ne lui est nullement étrangère, lui, le policier formé à bonne école et qui a fait ses études à travers une carrière bien menée. Et ce ne sont pas les années d’exil dans la diplomatie hors du triangle national qui auraient pu y changer quoi que ce soit. Incontestablement, le DGSN est donc allé vers les siens. Qui l’ont certainement reconnu et reçu. Même s’il ne les aura pas forcément caressés tout le temps dans le sens du poil. Et pour cause.

En effet, la police nationale est traversée par intermittence ces dernières années par des dérives si criantes, si grossières, si abjectes qu’elles portent, indubitablement atteinte à l’honneur et à la considération d’un corps d’élite parmi les plus prestigieux de la nation. Arnaques, tracasseries, interpellations et détentions abusives, manipulation des enquêtes font partie de ces attitudes et comportements qui éclaboussent toute une institution. D’autant que, comble de forfaiture, des policiers ripoux – pudiquement qualifiés de « brebis galeuses » – se solidarisent avec des malfaiteurs et autres criminels de grand chemin pour attenter à la paix, à la sécurité, aux biens des populations placées sous leur protection. Des actes ignobles qui ternissent l’image de la police, annihilent réduisent à quia les prouesses de ceux de leurs collègues qui s’acquittent de leur devoir avec intégrité, foi et abnégation. C’est-à-dire, ayant à cœur d’être « au service de tous et de chacun ».

Car, il faut le souligner avec force, en dépit des récriminations en tout genre, il existe encore de bons et honnêtes policiers qui méritent soutien et encouragements. Dans un environnement fortement pollué par la corruption et les compromissions les plus diverses. Et c’est bien pour cette raison que le combat du DGSN en faveur d’une police respectée, parce que respectable, trouve toute sa raison d’être, se justifie pleinement. Ce n’est pas un combat perdu d’avance. Loin s’en faut ! A condition que les policiers eux-mêmes se donnent de la hauteur, reprennent confiance en eux-mêmes et acceptent de redécouvrir le sens de l’éthique et de la déontologie si chères à un métier qui, à bien d’égards, est assimilable à un sacerdoce.

D’aucuns, fonctionnaires vétilleux ou pas, pourraient se demander au nom de quoi devrait-on leur imposer des sacrifices à eux plus qu’à d’autres agents publics, alors que la loi devrait être la même pour tous. Il suffirait alors de leur rétorquer que pareille exigence s’explique par le simple fait que la police est l’un des garants les plus consacrés de l’ordre républicain, voire social. Au point que l’on peut s’aventurer à dire qu’aucune refondation viable de notre société n’est aujourd’hui concevable sans un assainissement efficient dans les rangs de la police sans une restauration de cette indispensable confiance qui n’aurait jamais dû se rompre entre policiers et populations. Il était impératif qu’un flic, le patron des flics le rappelât aux siens. En les regardant droit dans les yeux. Dans un langage de vérité.

 

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