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Dossier de la Rédaction

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Il faudrait peut-être commencer à penser à l'après maquereau

Soucieux de calmer les tensions du marché, le ministère du Commerce joue la carte de la clarté sur la pénurie de certains produits de  consommation courante.

Ce n’était pas une conférence de presse, ni une interview à bâtons rompus. Mais, le fait est qu’il y a eu échange entre les responsables du ministère du Commerce (Mincomerce) et la presse nationale vendredi dernier à Yaoundé. Il était question de sucre et de maquereau essentiellement. Des denrées qui, au cours des dernières semaines ont disparu de étals. C’est le directeur du commerce intérieur, Valentin Mbarga Bihina et le chef de la brigade de contrôle et de répression de la fraude, Jean Marie Nemi Nkolo qui sont montés au créneau pour tenter d’éclairer la lanterne des hommes des médias.

Maquereau : précarité des réserves halieutiques mondiales

Selon les responsables du Mincommerce, la suppression des droits de douane n’a pas empêché que le prix du poisson sur le marché local soit influencé par les cours à l’international. Les raisons de cette hausse des prix à l’international se justifient par trois raisons. La première c’est le fonctionnement du marché du poisson à l’international. En effet, on observe généralement une période dite de « repos biologique », durant laquelle on arrête la pêche. Durant cette période, les stocks s’amenuisent sur le marché international entraînant ainsi une baisse des approvisionnements et partant, une hausse des prix obéissant à la loi du marché qui veut que quand la demande est supérieure à l’offre, les prix augmentent. Les importateurs qui achètent sur ce marché sont contraints de répercuter cette hausse sur le prix de vente une fois arrivée sur le marché local. Le carburant. Utilisé en grandes quantités par les chalutiers qui vont passer des jours en mer pour la pêche, influencent aussi les cours du poisson lorsque le prix du carburant grimpe. La fluctuation des monnaies est également un facteur qui influence les prix du poisson sur le marché international. En effet, lorsque la monnaie est forte, les importateurs achètent plus cher que lorsqu’elle est faible.

La problématique actuelle du prix du poisson trouve son origine dans la précarité des réserves halieutiques mondiales. A cause des dérèglements climatiques et de la surpêche, le poisson se fait rare dans toutes les mers du globe. Au cours des dernières semaines, son prix a connu une envolée de près de 20% surtout en ce qui concerne les variétés dites pélagiques à l’exemple du maquereau, du bar corvina et du thon.

Le Cameroun ne produit pas de poisson. Chaque année, le pays en importe 130.000 tonnes par le biais de quatre importateurs. Congelcam, principal importateur qui a 80% des parts de marchés avec une capacité de stockage de 50.000 tonnes pouvant permettre d’approvisionner le marché pendant près de quatre mois. Queenfish Cameroun, Sonam et Cameroun Frais sont les autres importateurs.

Sucre : l’offre mondiale a chuté de six millions de tonnes

Toujours selon les responsables du Mincommerce, l’Inde qui est le premier producteur mondial de sucre a connu des problèmes climatiques qui ont causé une chute de six millions de tonnes sur l’approvisionnement du marché international. Ce déficit a entrainé un renchérissement des cours sur le marché mondial. Avec une production nationale insuffisante, le sucre camerounais est vendu dans les pays voisins. 120.000 tonnes par an, pour une demande évaluée à plus de 170.000 tonnes. La Société sucrière du Cameroun (Sosucam), a souvent importé du sucre du Congo pour approvisionner le marché lors de sa période d’inter-campagne-arrêt de la production-. La préférence du sucre en morceaux au sucre granulé, explique aussi la pénurie. Pour combler les pénuries, sept autres points de ventes de sucre ont été crées dans la ville. Des caravanes de vente sillonnent les quartiers de la ville pour ravitailler les consommateurs.

La production de sucre au Cameroun est assurée par trois entreprises. La Sosucam qui fournit 125.000 tonnes de produits finis ou semi-finis. La Nosuca et la Sumocam, spécialisées dans la fabrication de sucre en morceaux. Chacune de ces deux structures produit chaque année 6.000 tonnes et utilisent la matière première provenant de Sosucam.

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