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Dossier de la Rédaction

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Forte affluence des électeurs, gages de transparence pour la présidentielle ivoirienne

En dépit des retards enregistrés dans l’ouverture de certains bureaux de vote, le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme dimanche, à la grande satisfaction des 14 candidats en lice.

Sous un soleil des grands jours, une jeune femme sautille de joie. Nous sommes au bureau de vote numéro 2, Lycée Sainte -Marie de Cocody à Abidjan, l’un des plus importants lieux de vote. Il est 9h10. Jocelyne Galé, éducatrice préscolaire, 24 ans, vient d’accomplir ce 31 octobre 2010 son devoir civique. « Je suis très heureuse. C’est ma première fois de voter. J’ai beaucoup attendu ce jour », déclare-t-elle, le sourire débordant. Ce sentiment est partagé par sa compatriote, Estelle Bosso, étudiante, 22 ans. Elle a également voté pour la première fois et ne cache pas son émotion. Plus loin, dans la cour du Lycée où flotte un drapeau, Touré Oumar, auditeur financier, est habité lui aussi par un sentiment de joie. « J’ai l’impression que cette forte mobilisation est une revanche sur les événements qui se sont passés parce que notre pays a souffert pendant longtemps ». Je me souviens, ajoute-il, que « la dernière fois où j’ai eu l’occasion de voter, c’était en 1995, car en 2000, certains candidats ont été éliminés. C’était vraiment dur pour nous. Je prie pour qu’au sortir de cette élection, la Côte d’Ivoire soit un pays de paix, de démocratie et de justice ».

Hier, la forte mobilisation des électeurs dans la capitale économique ivoirienne - Abidjan représente un tiers de l’électorat avec ses six millions d’habitants - n’avait d’égal que leur détermination à contribuer à l’émergence d’un pays nouveau, débarrassé de ses vieux démons, après près d’une décennie de crise politico-militaire. Dès 7h, de longues files d’attente se sont formées devant les bureaux de vote, même si un léger retard a été observé ici et là. Puis, pendant des heures, sur les lieux de vote, les électeurs ont attendu, patiemment, bravant la chaleur torride en ce jour historique pour une Côte d’Ivoire où le premier tour de l’élection présidentielle a été maintes fois reportés depuis la fin du mandat du président Laurent Gbagbo en 2005.

Moment historique

Parmi les 14 candidats qui se disputent le fauteuil présidentiel pour les cinq années à venir, trois sont unanimement considérés comme favoris : Laurent Gbagbo, président sortant, candidat de La majorité présidentielle, Henri Konan Bédié du PDCI-RDA, et Alassane Ouattara du RDR. Ces deux prétendants à la magistrature suprême ont voté hier au Lycée Sainte-Marie de Cocody. L’ancien président, Henri Konan Bédié, a introduit son bulletin dans l’urne à 9h41, au bureau de vote numéro 2, sous les lumières des caméras et le crépitement des flashes des chasseurs d’images venus du monde entier. Ensuite, à 10h45, au bureau de vote numéro 7, l’ancien Premier ministre Alassane Ouattara, accompagné de son épouse, a effectué son choix, le visage rayonnant de bonheur face à la presse. Plus tard, à 12h54, Laurent Gbagbo, également accompagné de son épouse, est arrivé quant à lui à l’Ecole publique primaire les Jardins (Cocody), suivi par une meute de reporters. C’était sous les applaudissements des centaines de partisans qui lançaient en chœur: « Il n’y a rien en face. C’est maïs ». Comme pour insinuer qu’aucun de ses adversaires ne fera le poids. En début d’après-midi à Abidjan, les électeurs n’étaient plus aussi nombreux, jusqu’à la fermeture des bureaux de vote à 17h. 5,7 millions d’électeurs devaient se rendre dans plus de 20 mille bureaux de vote répartis sur l’ensemble du pays. Au moment où nous mettions sous presse, le dépouillement avait commencé.

La Commission électorale indépendante (CEI) dispose d’un maximum de trois jours pour proclamer les résultats provisoires qui seront confirmés ensuite par le Conseil constitutionnel. Si aucun candidat en lice n’obtient plus de 50% des suffrages valablement exprimés, un second tour s’imposera le 28 novembre 2010. L’élection d’hier est censée clore la crise née du coup d’Etat manqué de septembre 2002, qui a coupé la Côte d’Ivoire en un Sud loyaliste et un Nord rebelle.

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