Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

livres: Lumière sur l’Assemblée nationale

A travers son ouvrage « Député de brousse » dédicacé la semaine dernière à Douala, Ferdinand Ndinda Ndinda, ex député, met en relief quelques travers de l’Institution.

L’Assemblée nationale pourrait ne pas être l’Institution qu’on pense. C’est en tout cas ce que la lecture de l’ouvrage de Ferdinand Ndinda Ndinda pourrait laisser croire. Edité par « L’Harmattan Cameroun », le livre a été dédicacé par Pr. Joseph Mboui. « Ferdinand Ndinda Ndinda était assis derrière moi à l’Assemblée nationale. Il avait pris très au sérieux son travail de député. Il devrait pousser à la recherche sur la vie parlementaire qui gagnerait à être mieux connue », confie-t-il. Ce Parlement justement, Ferdinand Ndinda Ndinda, élu député à 41 ans aux législatives de 2002, après seulement trois mois de militantisme dans son département d’origine, le Dja-et-Lobo a eu l’occasion de le connaître de l’intérieur. Et ses griefs à l’égard de l’Institution sont nombreux.

D’une part, l’auteur trouve que le Parlement ne joue plus son rôle de contrôle de l’action gouvernementale et de création de lois. « Seuls les projets de loi qui sont l’émanation du gouvernement sont votés. Sans Parlement fort, l’exécutif reste le seul pouvoir. Or, il faut un contre poids pour amener le Cameroun vers une meilleure gouvernance », déclare Ferdinand Ndinda Ndinda. En cause notamment selon ce dernier, le fait que l’Assemblée nationale regorge d’inconnus politiques qui tombent parfois du ciel pour être investis comme députés de leurs partis respectifs. « Il ne s’agit pas pour moi de chasser les vieux, analphabètes, hommes d’affaires, etc. qui y sont. Mais le fait est qu’ils sont très souvent absents et n’accordent pas de temps à leurs fonctions. L’Assemblée nationale n’est pas un lieu où on récompense les mécènes et les philanthropes pour leurs actions ! », clame-t-il avec vigueur.

D’autre part, pour Ferdinand Ndinda Ndinda les députés oublient souvent qu’ils sont au service de la nation. « Ils passent plus leur temps à travailler avec leur base pour voir comment se faire réélire, au lieu de penser aux problèmes de la nation. » A ce titre, il dénonce la fonction de l’enveloppe consacrée aux microprojets parlementaires. « On ne peut pas demander à un député de participer à l’aménagement du territoire au même titre que le gouvernement. Et puis, l’enveloppe allouée est trop modeste », pense-t-il. L’«honorable» propose ainsi que ces fonds soient voués à la logistique du député, pour qu’il puisse couvrir sa circonscription, éduquer les masses, créer un véritable cabinet parlementaire.

Par ailleurs, l’élu du peuple déplore la bureaucratie qui s’est emparée du personnel de l’Assemblée nationale, la sous représentativité des minorités, le décalage entre les députés de l’arrière-pays et leurs homologues des grandes métropoles, le taux de renouvellement des députés qui ne permet pas aux élus de mener leurs actions à terme etc. Au total, il s’agit d’un regard cru et qui se veut objectif sur le fonctionnement du Parlement. Mais ne nous y trompons point, si le député de la 7è législature considère son ouvrage comme « une contribution civique et non un livre partisan », et s’il dit ne pas être un aigri du fait de la perte de son statut, il n’en demeure pas moins un fervent militant de sa chapelle politique.

Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière