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Dossier de la Rédaction

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Couples : quand l’enfant tarde…

Le sujet a été abordé, la semaine dernière au cours du 2è congrès franco-camerounais de gynécologie et obstétrique, tenu à Yaoundé il y a une semaine. Preuve que malgré les avancées de la technologie, le problème de la stérilité demeure source de véritables drames familiaux. Et si en 2010, Roberts Edwards est récompensé du prix Nobel de médecine, 32 ans après avoir mis au point le procédé de fécondation in vitro, c’est bien le signe que la question de l’infertilité reste d’une cruelle actualité. Surtout dans les pays en développement, où le coût des services de santé est loin d’être à la portée de toutes les familles.

Mais avant même la question financière, c’est dans les mentalités qu’il faut aller chercher les premières raisons de la persistance du mal. Car au-delà des facteurs purement biologiques de l’infertilité, une certaine manière de penser a depuis des lustres, consacré la « responsabilité » de la femme. Le cliché est connu, celui de la belle-mère qui indexe la bru dont elle ne voit toujours pas le ventre s’arrondir, quatre mois après le mariage. Et entreprend de lui pourrir l’existence, jusqu’à ce que grossesse s’en suive. Ou qu’elle craque et finisse par s’en aller. Ça n’a évidemment rien de scientifique, mais dans certaines sociétés comme celle du Cameroun, il a souvent été « acquis » qu’il fallait demander à la femme, lorsque l’enfant ne venait pas.

Vues comme ça, les choses vont prendre des tournures dramatiques dans certains des couples concernés. La famille appliquant avec rigueur la règle de la tolérance zéro pour ce qui est de la femme. Et à l’inverse, même lorsqu’il est avéré que le problème se trouve du côté de l’homme, les esprits se montrent généralement plus conciliants.

De manière générale, la perception africaine de l’infertilité s’explique aisément, du point de vue sociologique. Ici, on se marie d’abord pour fonder une famille. La famille étant entendue comme le père, la mère, mais surtout les enfants, richesse de la société. Et donc attendus en nombre « suffisant ». Dans ce contexte, il est donc facile de comprendre le déchaînement de passions qui entoure les couples à la recherche d’un enfant. Les témoignages l’illustrent fort bien : la situation n’a rien d’enviable. D’autant que le stress qu’elle engendre dans le couple concerné n’est pas de nature à favoriser une évolution positive. Il arrive malheureusement que l’un des membres du couple – plus souvent le mari – joue le jeu de ses proches et met la pression sur l’autre.

Cela dit, des solutions scientifiques existent bel et bien au problème de l’infertilité. Mais il faut déjà s’ouvrir l’esprit pour les voir, les accepter et les essayer. Cela implique que chacun admette l’éventualité de son infertilité. Après, les choses sont plus faciles. Certains mobilisent les moyens pour trouver une issue par la médecine moderne. D’autres préfèrent s’en remettre aux traitements psychologiques. Ou même à la providence divine. Mais quel que soit le cas, il existe des couples qui finissent par voir le bout du tunnel. Ou se résolvent à adopter, autre piste de plus en plus explorée.

Côté scientifique, la chirurgie endoscopique a fait des avancées significatives, ces dernières années, au Cameroun. Avec notamment la naissance des premiers bébés-éprouvettes à Yaoundé et Douala en 1998. Mais surtout l’espoir est représenté par la Fondation Chantal Biya et son Centre international de Recherche et d’application en chirurgie endoscopique et reproduction humaine. La structure créée en 1998 et placée sous la houlette du Pr. Jean Marie Kasia, a déjà réalisé des prouesses encourageantes en termes de spermiologie, insémination artificielle et fécondation in vitro. Et avec bientôt l’entrée en service de son nouveau complexe en fin de construction à Yaoundé, le Centre devrait être plus visible. Et redonner le sourire à plus de couples encore.


 

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