Bannière

Newsletter


Publicité

Bannière
PUBLICITE

Dossier de la Rédaction

PUBLICITE
Bannière

Dur, dur, dur de se procurer du gaz domestique

Malgré l’arrivée d’une importante cargaison, la livraison aux consommateurs se fait encore par des circuits tortueux.

Dépôt de gaz SCTM de Mvan situé en face de la Base aérienne de Yaoundé hier 10h30. Deux longs camions immatriculés LTTR 680 AB et LTTR 926 AB en provenance de Douala, effectuent la manœuvre pour se garer à l’intérieur du parking. Les deux mastodontes sont chargés de bonbonnes de gaz de couleur orange avec des sorties toutes revêtues de bouchons jaunes, signe qu’elles sont chargées. Une fois les deux véhicules immobilisés, les battants métalliques dudit dépôt se referment aussitôt.

A l’extérieur, les nombreux clients qui campent depuis les premières heures de la matinée commencent à s’agiter. Face au mutisme du personnel du dépôt et du fait d’un soleil de plomb qui ne cesse de brûler les crânes, les esprits commencent à s’échauffer et des voix s’élèvent. «Vous n’avez même pas pitié des gens. Depuis qu’on est là, pas de gaz et personne ne nous dit rien», «vous voulez seulement créer cette pénurie pour attendre les fêtes et vendre un peu plus cher», crie-t-on dans la foule. Pendant ce temps, à l’intérieur, les camions se vident progressivement de leur cargaison. Quelques jeunes gens s’affairent à ranger les bouteilles au milieu de la cour.

On dirait que les uns et les autres s’étaient passé le message, une nombreuse clientèle débarque au fur et à mesure que le temps passe, sans que nul ne soit servi. Par contre, non loin de là, dans la ruelle attenante donnant droit à l’ancien siège de radio Satellite FM, un autre vendeur à bord d’un véhicule non immatriculé, propose la bouteille à 7.000 francs. Quelques impatients accourent et se font servir. Quelques minutes plus tard, la foule décampe, bouteilles de gaz en main et sur la tête, pour se déporter dans l’enceinte de la quincaillerie Transimex, située à une centaine de mètres de là.

A Transimex, celui qui est présenté par tous comme étant le propriétaire du dépôt refuse de décliner son identité. Mais, sous cape fait savoir au reporter que «cette situation de pénurie de gaz provient de la baisse de la production. En plus, l’Etat ne subventionne plus l’importation des bouteilles comme avant. Ce qui fait que chacun fait avec le peu qu’il a». Sur ces entrefaites, un camion immatriculé CE 9039 Y chargé de quelques bouteilles se gare. Mais, quelques clients seulement sont servis en raison de 6.000 francs la bouteille, au grand dam du grand nombre. Sur la provenance de cette livraison, notre interlocuteur pointe du doigt le dépôt de gaz SCTM auprès de qui il se ravitaille à 5568 francs la bouteille.

De source bien informée, nous apprendrons surplace que SCTM ne livre qu’aux grossistes. Au portail de l’entreprise SCTM le reporter qui veut en savoir plus se voit signifier une fin de non recevoir des vigiles en poste.

Un tour de quelques dépôts de la capitale, à l’instar de celui de Nsam, permet de constater que la pénurie est réelle. Pas une seule bouteille chargée qui y existe. En attendant que cette galère trouve un dénouement heureux, plusieurs ménages à Yaoundé doivent encore se contenter du feu de bois, du four à charbon ou du réchaud à pétrole.


Commentaires (0)
Seul les utilisateurs enregistrés peuvent écrire un commentaire!

!joomlacomment 4.0 Copyright (C) 2009 Compojoom.com . All rights reserved."



haut de page  
PUBLICITE
Bannière